La prison sature

Encore une agression à la prison de Montauban envers des agents de sécurité. Un détenu connu pour ses violences a agressé deux surveillants dont un a dû recourir à un arrêt provisoire de travail.

Que se passe t’il dans cette prison ?

A ce jour, nous sommes en présence d’un bâtiment qui peut contenir 144 places et nous en sommes à ce jour à 215 prisonniers.

Dans les cellules de 7 m2 faites pour une personne, il a fallu en rentrer une deuxième et cela ne suffisant pas, en rajouter une troisième. Ce troisième détenu dort sur un matelas à même le sol.

Comment en arrive t on à ce nombre et à cette surpopulation pénitentiaire ? Il faut savoir que tous les délits sont réunis. Que nous soyons condamnés pour non paiement d’amendes ou pour des faits beaucoup plus grave, nous sommes tous mélangés et dans une insécurité effrayante. Ce mélange des personnes augmente l’énervement et les tensions dans les murs de la prison.

De plus, la prison de Montauban ne possède pas à l’heure actuelle de véritable directeur pénitentiaire, une personne a été nommé comme directeur par intérim. Un nouveau directeur devait arriver mais cela ne se fera pas, le report de son arrivée est estimé à la fin de l’année 2016.

Les 49 surveillants actuels, au lieu des 58 qu’il devrait y avoir, ne peuvent pas assurer le maintien de l’ordre. Produits stupéfiants, téléphones et autre objets invraisemblables sont projetés par dessus les murs pour être livrer aux détenus.

Le préfet Pierre

Besnard s’est rendu cette semaine en compagnie d’élus ainsi que du Procureur de la république pour constater tout ceci, et, une des premières mesures qui devrait rapidement voir le jour est : la mise en place d’un filet pour limiter ce service « postal » illégal et dangereux.

Comment désengorger la prison alors ?

Il

serait

possible

de

faire porter un bracelet électronique aux gens de petites peines pour commencer et surtout, il serait bon de renvoyer dans des prisons plus proches de leur lieux d’habitation ses détenus qui n’ont rien a faire dans notre département.

La lenteur de l’administration pénitentiaire est inquiétante. Il vaut mieux éviter la prison en général mais là, c’est vital.

215 détenus pour 144 places. La prison est un haut risque d’insécurité.