Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Audience correctionnelle
Violences conjugales Femme battue par un «tyran familial»
Sept détenus ont été extraits afin d’être jugés. Parmi eux, une comparution immédiate et vingt- deux affaires inscrites au rôle de cette audience correctionnelle bien remplie qui s’est récemment et s’est poursuivie jusqu’en début de soirée, au palais de justice de Montauban.
Seul jugé donc en comparution immédiate, un Toulousain âgé de 41 ans, il porte le patronyme d’oualid N. Celui-ci n’avait apparemment pas prévu de réintégrer sa cellule à l’issue de l’audience. Arrêté le samedi après-midi à Moissac pour une énième agression de son épouse, l’individu a été gratifié d’un important verdict qui dépasse amplement les réquisitions : deux ans de prison dont un an assortie de sursis avec évidemment maintien en détention.
En croisant sa compagne sur le bord du canal presque en face de La Poste, le mis en cause a manifestement perdu son sang- froid. Le couple bat de l’aile ; il prévoie une séparation. L’épouse loge depuis déjà trois mois avec son fils dans un foyer de la cité uvale. Après avoir agrippé son épouse par le bras, le prévenu met la main sur la bouche de la victime parce que celle- ci crie. Il lui tire alors les cheveux tout en la menaçant verbalement de la jeter dans le canal. « Un au- tomobiliste klaxonne en voyant la scène, et deux témoins assistent à la rixe conjugale e ; ils disent de suite qu’ils ont pensé que le frappeur va passer à l’acte », explique et affirme le président Dominique Lenfantin. « Vous êtes une sorte de vrai tyran domestique, gronde le procureur Pierre Vignolles qui en profite pour revenir sur d’autres faits commis en mars. Parmi ces malversations et autres attaques physiques ou verbales, des menaces de mort par téléphone. Vous avez un comportement obsessionnel et vous ne supportez pas que votre future ex-épouse refasse sa vie sans vous. » De son côté, l’avocate du prévenu indique que son client a peur de ne plus jamais voir son fils. « La femme de mon client a fui le domicile conjugal avec tous ses biens et son fils en son absence. Mon client a peur qu’elle gagne la Tunisie ».