Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
«Sale nazie, je vais t’apprendre à tuer des gens dans mon pays…»
Il s’agit de deux femmes soldats appartement à la GSBDD (Base de défense) de Montauban contre le dénommé David K. Cette affaire portée devant le Tribunal correctionnel de Montauban vendredi matin a donné lieu à des échanges étonnants.
Il s’agit de deux femmes soldats appartement à la GSBDD (Base de défense) de Montauban contre le dénommé David K. Cette affaire portée devant le Tribunal correctionnel de Montauban vendredi matin a donné lieu à des échanges étonnants.
Les faits sont avérés et inquiétants. Un délinquant, David K. multirécidiviste, reconnu dangereux par le psychiatre expert et souffrant de troubles mentaux, a tenté de percuter avec son véhicule des militaires féminines lors de leur footing. Le véhicule stoppé net par des plots antistationnement, l’individu a copieusement outragé les joggeuses en raison de leur qualité de militaires.
Deux jours plus tard, il a menacé et injurié une autre femme militaire qui se trouvait dans un bureau de tabac en lui déclarant de manière véhémente :« Sale nazie, je vais t’apprendre à tuer des gens dans mon pays… »
Ces propos rappellent de triste mémoire ceux tenus par Merah lors de la commission de ses crimes…
« Tu tues mes frères, donc je te tue… »
L’individu qui comparaissait ce vendredi reprochait donc notamment à ces femmes de tuer ses frères dans son pays, qu’il considère visiblement comme autre que la France, pourtant sa terre nourricière lui qui vit ici des minimas sociaux.
Les victimes et leur défenseur Maître Laure BergèsKuntz étaient en droit d’attendre une décision exemplaire compte-tenu de la gravité des faits lesquels s’apparentent quelque peu à des menaces liées à des actions terroristes.
Les victimes et leur défenseur pouvaient être en droit et espéraient attendre une certaine sévérité de la part des magistrats et à tout le moins : « un rappel, que l’aide sociale suppose à minima le respect des règles de la société qui prodigue ses largesses. » De plus ils espéraient aussi un minimum d’empathie pour les victimes durement éprouvées par l’agression.
Hélas, on a été bien loin de la moindre des espérances. A tel point que les plaignantes ont cru un moment se retrouver dans le costume du prévenu…
Madame Alix Chaumeton, procureur de la République, présente en personne à l’audience a déclaré :« qu’il fallait relativiser, qu’il ne s’agissait pas d’acte à caractère terroriste et que pour les militaires, c’était leur métier… » Il sera souligné encore que : « le bénéfice du RSA n’entraîne aucune obligation de citoyenneté. Les femmes militaires doivent tourner la page car leur état les prédispose à subir des agressions… »
Il semble cependant que si le militaire met en oeuvre la violence, il n’est pas sensé la subir de la part de ses concitoyens. Il semblait légitime aux parties civiles, victimes de cet individu particulièrement dangereux que ce message d’apparence évidente serait celui de la justice…
La sanction de huit mois avec sursis avec mise à l’épreuve et obligation de soins, outre 450 euros de dommages et intérêts pour l’une des victimes et 1 000 euros pour l’autre est particulièrement choquante alors que le prévenu a bien confirmé à l’audience : « qu’il n’entendait pas se soigner, niant fermement les faits reprochés… »
A la sortie de l’audience la Défense profondément ou- trée par ce déroulement et cette conclusion nous a confié :« Tous ceux qui auront été en gardés à vue pour des grands excès de vitesse par exemple, avec confiscation de leur véhicule à la clé, tous ceux qui ont été lourdement condamnés parce qu’ils ont bu un verre de trop, tous ceux qui auront croisé un procureur impitoyable, fort avec les faibles et inversement, tous ceux qui auront croisé un juge sentencieux et moralisateur, tous ceux-là apprécieront en l’occurrence l’oeuvre de la Justice ! »