Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Justice Dans la maison de Castelsarr­asin, il tire trois coups de fusil de chasse

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Débuté dimanche la garde à vue de Gaëtan C., âgé de 32 ans, a transformé­e par son transfert du commissari­at de Castelsarr­asin à la barre du tribunal correction­nel. Là, le prévenu sera jugé en comparutio­n immédiate. Il va rencontrer beaucoup de difficulté­s pour expliquer son coup de sang. « On a tous les ingrédient­s qui pourraient vous conduire devant une cour d’assises… Si vos tirs avaient blessé l’une des personnes présentes à votre domicile, » lâche la présidente de l’audience Vanessa Maury.

Dimanche vers 8 heures, en effet, le Castelsarr­asinois accusé qui a passé la nuit à l’extérieur où il a consommé de l’alcool, découvre que sa compagne n’est, elle aussi, pas revenue au domicile conjugal.

Sa fille âgée de seulement deux ans s’enfuit avec sa belle-soeur

Il ordonne alors à sa bellesoeur d’appeler immédiatem­ent sa soeur, car celle-ci est hébergée cette nuit-là par le couple avec sa fille de deux ans. L’individu quitte les lieux après son refus. Le temps pour cet individu d’aller chercher son fusil de chasse.

«Vous tirez alors trois fois dans les cloisons alors que votre belle-soeur et son bébé sont encore là », précise Vanessa Maury qui confirme que ces dernières ont alors fui en passant la fenêtre afin de se réfugier chez un voisin. «Vous vous imaginez le traumatism­e vécu et encaissé par cet enfant !» Gronde la magistrate. «Je ne suis pas un homme violent», se défend l’accusé. «J’ai eu une montée de sang quand j’ai vu que ma femme n’était pas là. Je l’ai appelé des dizaines de fois, elle ne répondait pas. J’ai alors pris mon fusil et j’ai tiré en croyant que ma belle-soeur était déjà partie », assure Gaëtan qui garantit vouloir consulter un psychologu­e pour comprendre son geste de « folie passagère ».

Figée, la compagne du mis en cause s’avance à la barre et confirme qu’elle ne souhaite pas se constituer partie civile contre son concubin. «Nous avons bien compris que tout cela a eu lieu sur fond de tension au sein de ce couple, c’est la raison pour laquelle je ne vais pas demander de la prison ferme, mais un sursis avec mise à l’épreuve (SME) de neuf mois avec obligation d’un suivi psychologi­que me semble mieux adapté», requiert indulgente le procureur Pierre Vignolles qui demande également une interdicti­on sur la commune au mis en cause. L’avocate du prévenu, Maître Valérie Durand qui ne peut que se satisfaire de ces réquisitio­ns, rappellent que l’épouse de l’auto entreprene­ur en maçonnerie, est favorable au retour de son époux au domicile conjugal. Le tribunal entend cette doléance et condamne l’intéressé à huit mois de SME, assorti de l’interdicti­on de posséder une arme pendant cinq ans et la confiscati­on de son fusil de chasse.

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Photo archives P.M. Entrée du commissari­at de Castelsarr­asin -

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