Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Un premier marché au gros un peu timide pour la cerise
Ouverture du marché de la Dérocade
Le marché de la Dérocade a ouvert ses portes mardi matin, trois producteurs étaient présents (neuf l’année dernière), il faut dire que cette année les variétés de cerises précoces ont souffert des aléas climatiques notamment des matinées trop fraiches. Mais la cerise est bien la, gouteuse et savoureuse. Beaucoup de monde pour ce premier marché, à peu près tous les négociants de Moissac, M. Christian Astruc, président du conseil départemental, M. Bernard Garguy président de la communauté de communes, M. le maire de Moissac et conseiller départemental, les conseillers aux affaires agricoles de la ville et des arboriculteurs pour prendre les tendances.
A 7 heures ouverture du marché, pour l’instant on ne voit pas de très gros calibres, c’est un peu normal avec la Burlat cerise précoce, mais les lots de ce matin sont beaux et homogènes. Dans quelques temps avec les autres variétés le calibre sera plus élevé et même très élevé car le tonnage moyen est en baisse, promettant aux consommateurs de belles cerises.
Les prix de ce premier marché ne sont pas représentatifs, une moyenne de 5€ le kilo, par le manque de cerise en ce début de saison, très vite ils vont s’inclinés à la baisse en fonction de l’apport. Dommage pour nos producteurs…
Nos arboriculteurs restent très préoccupés pour cette nouvelle saison
Si les aléas climatiques restent un gros problème pour les producteurs de cerises, depuis quelques années un fléau encore plus important à vu le jour : La Mouche
La Drozophila Suzukii plus communément appelée la « Mouche » par nos producteurs est venue de l’asie du Sud Est. Elle a un cycle biologique très rapide : 1 génération tout les 8 jours, compliquant son élimination avec les produits actuels (interdiction de ramasser les fruits de 12 à 15 jours après traitement). Les producteurs sont impuissants face à ce fléau car en France il n’y a pas de prédateurs pour cette espèce.
« Nous avons assez de problèmes avec le temps (orages, gel,..) et la commercialisation de nos produits, maintenant nous devons protéger nos arbres de maladies ou d’insectes ou il n’y a rien pour lutter. (Interdiction de traité au Diméthoate). Nous allons être très vigilants sur les importations de cerise provenant de pays utilisant les produits interdit en France. Nous verrons bien si l’etat tient ses promesses…. » Nous déclare un producteur.
Il est vrai que les consommateurs tout comme nos producteurs sont pris au piège de l’europe. Certains pays font pénétrer en France une production de qualité médiocre et insipide ou seul le tonnage compte et peut importe les moyens phytosanitaires employés. Tandis que nos producteurs sont soumis à des cahiers des charges stricts et doivent faire de gros efforts pour un produit de qualités.
En attendant les premières cerises sont sur les étals et dans une semaine la saison battra son plein, et quel régal de pouvoir croquer ces fruits qui annoncent l’arrivée de tous les autres.