Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
'Honte' de la défense
"J'ai honte", a répliqué l'avocat de la défense, Me Jacques Lévy. "Jamais je n'ai vu un dossier traité avec une telle partialité depuis le début", s'est-il indigné, critiquant une instruction menée dans des "conditions scandaleuses".
M. Cayrou "a un défaut: il n'est pas courageux, il n'a pas fait face, et toute l'affaire part de là", a déclaré l'avocat, affirmant que la nationalité de Mme Wilson imposait de trouver un "coupable" pour la justice française.
Le sang de la victime dans la voiture de l'accusé ? Seulement "des traces" incompatibles, selon Me Lévy, avec "un corps ensanglanté". Les aveux rapportés par des codétenus? "Deux truands notoires" à la "morale" soudain "froissée", a-t-il ironisé. Un cambriolage de la maison, peu de temps après les faits? "Tout le monde s'en fout, ça n'intéresse personne", selon l'avocat.
"Je ne peux pas croire que vous puissiez fonder une condamnation à 30 ans sur des éléments aussi légers", a-t-il plaidé. "Si vous l'acquittez, vous rendrez la justice, parce qu'il n'y a pas assez d'éléments de preuve dans ce dossier."