Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Des maires tourmentés
On peut être élu et incompris. Les maires de France ont ce sentiment. Ils expérimentent l’un des principes les plus déroutants de la politique du gouvernement à savoir faire payer aux collectivités territoriales les économies qu’il n’a pas su faire : on sait bien que l’auteur d’une mesure douloureuse concentre sur lui l’impopularité, pas ceux qui l’y forcent. C’est le cas avec l’assèchement des dotations aux communes. Ceux qui en bout de course présentent l’addition aux citoyens sont les maires. Ils deviennent cibles des critiques.
Et pourtant, une enquête publiée à l’occasion du Salon des maires, montre que la commune est l’échelon qui suscite le plus fort taux d’attachement – trois Français sur quatre – très loin devant le Département et la Région, déstabilisés par la réforme territoriale. Le maire reste aussi l’élu le plus respecté. Pour autant, son crédit s’effrite. Et pourtant, les 520 000 élus municipaux exercent, souvent sans répit, sans rétribution et sans grande reconnaissance, un travail de chien.