Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Les éleveurs de bovins sont inquiets
C'est dans les locaux de la Chambre d’agriculture que L’ALMA 82 (Association de Lutte contre les Maladies des Animaux) de Tarnet-garonne, présidée par Christian Dessaux, a tenu son assemblée générale.
Vendredi dernier, dans les locaux de la Chambre d’agriculture, L’ALMA 82 (Association de Lutte contre les Maladies des Animaux) de Tarnet-garonne, présidée par Christian Dessaux, a tenu son assemblée générale.
L’ALMA 82 en bref
L’ALMA 82 est le Groupement de Défense Sanitaire (GDS) du Tarn-et-garonne. C’est un organisme professionnel chargé par l’administration de missions d’ordre sanitaire pour tout ce qui concerne les bovins, les ovins, les caprins, les équins, les porcins et les abeilles. Notre département est un leader incontesté en matière sanitaire, et ce depuis plus de 10 ans, rivalisant avec les meilleurs départements de l’ouest en matière de lutte contre les maladies réglementées ou non.
Une baisse significative du nombre de bovins
Après le discours d’ouverture du président Dessaux et l’approbation à l’unanimité du compte rendu de l’assemblée générale du 19 mars 2015, Jérôme Issanchou a présenté le bilan d’activité de l’année écoulée. Sur le plan statistique, les diverses sections de L’ALMA étaient composées de 1046 éleveurs de bovins, un nombre en légère baisse qui reste préoccupant, 392 en ovins, 109 en caprins, 48 en porcins, 35 en mixte ovin-caprin, 11 en équins et 349 en apiculture. Parallèlement, l’on compte 31 éleveurs de veaux de boucherie et 21 engraisseurs de gros bovins.
D’autre part, il a été relevé une baisse assez nette du nombre de bovins (63423 en 2015 contre 64302 en 2014), baisse également en ce qui concerne les vaches laitières, 7180 contre 7277 en fin d’année dernière. Par ailleurs, la taille moyenne des cheptels reste stable à 61 bovins. Parmi le cheptel ovin, l’on dénombre 113 troupeaux de plus de 50 brebis pour un total de 29768 têtes tandis que la filière caprine en compte 54 de plus de 30 chèvres pour un total de 15394. De leur côté, les veaux de boucherie (10630 contre 9846 en 2014) et les bovins à l’engraissement (8704 contre 6464 en 2014) sont en progression.
Des contraintes à la limite du supportable
Avant de clôturer cette assemblée, il revenait à Christian Dessaux le soin de prendre la parole pour le rapport moral. Le président, toujours aussi passionné quand il parle d’élevage, n’a pas mâché ses mots envers une certaine «bureaucratie» qui aurait tendance à vouloir venir apprendre leur métier aux éleveurs, jusque dans leurs fermes : «On a rien à nous apprendre ! si l’on a choisi ce métier, c’est que l’on aime nos animaux et qu’on les traite du mieux possible ! de plus, les contraintes de toutes sortes augmentent mais les prix baissent et tout cela, pour quelqu’un de ma génération, c’est insupportable !». Et de terminer par ces mots quelques peu pessimistes mais néanmoins lucides : «Nous avons également choisi d’être éleveurs pour être libres et gagner correctement notre vie. Aujourd’hui, nous ne sommes plus libres et nous ne gagnons pas notre vie ! il ne faudra donc pas s’étonner s’il n’y a plus de jeunes qui s’installent en filière élevage.».