Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Une parodie d'inauguration
Nouvel EHPAD :
Certains ont pu s'étonner de voir un si petit nombre d'élus lors des inaugurations qui se sont succédées samedi après-midi à Lauzerte: seulement 6 élus municipaux sur les 15 que compte le compte le conseil municipal, extrêmement peu d'élus communautaires, pas beaucoup plus d’élus départementaux et pas de parlementaire, à part celle qui, pour lancer sa campagne, accompagnait le Ministre. Il faut d'ailleurs noter que Sylvia Pinel, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, ne se déplace plus qu'en terre radicale ; vendredi à Beaumont-de-lomagne chez ce bon Jean-luc Deprince, le leader du PRG au Conseil départemental, et samedi chez Jean-claude Giordana à Lauzerte. Des endroits où elle est respectée à la hauteur des ses talents et de ses compétences. En revanche, à Montech, chez un socialiste qui est pourtant son suppléant, elle n'a pas daigné se montrer lors de l'inauguration du gymnase. Elle avait autre chose de plus important à faire ; les électeurs Montéchois apprécieront...
Mais pour en revenir à Lauzerte, elle était là et bien là, au milieu de tous ses amis radicaux (c'est dire s'ils sont nombreux!) pour participer à une parodie d'inauguration. Pourquoi parodie ? Tout simplement parce que le principal financeur de L'EHPAD, à savoir le Département, celui qui a donné l'autorisation d'ouverture, n'avait pas été invité.
Imagine-t-on l'inauguration d'une salle des fêtes sans le maire, celle d'un collège sans le Département, celle d'un lycée sans la Région ? Evidemment non. Mais, entre amis radicaux, à savoir le maire et le Ministre (qui n'a vraiment pas un emploi du temps du même nom puisqu'il a passé son weekend à couper des rubans et à faire la promotion de sa petite protégée en vue des prochaines échéances électorales), on s'arrange avec les conventions et on bafoue les institutions et les collectivités locales. Il a vraiment bien choisi son ministère... Ah non, j'oubliais, il n'a pas choisi, il a pris ce qu'il restait et qu'on a bien voulu lui donner.
L'entre-soi radical (on n’inclura pas là-dedans les journalistes enthousiastes, quoique...) s'est étiré une bonne partie de la journée à Lauzerte sous le regard étonné de quelques touristes étrangers qui ont trouvé cela tellement «pittoresque». Et même si la cité médiévale en avait vu d'autres, elle ne méritait vraiment pas ça...