Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
La Gauche aurait-elle déjà choisi Macron ?
Quand ça veut pas, ça veut pas. Déjà enfariné à Strasbourg avant les fêtes, voilà que Manuel Valls prend une gifle à peine arrivé à Lamballe. Un buzz négatif de plus dans une campagne bien compliquée pour l’ex-premier ministre. Et un contraste impressionnant avec les images d’emmanuel Macron faisant la claque devant une foule de plus de 2.500 personnes non loin de là.
Pour Manuel Valls, cet incident, quoique mineur, est contrariant. Enfariné, giflé, rudoyé par les sondages, privé de soutien présidentiel, distancé par le Macron, attaqué par les anciens frondeurs, sa campagne s’apparente à un chemin de croix. Il a beau garder la tête haute, se réclamer de la démocratie, il voit se refermer sur lui le piège tendu par le trio Macron, Mélenchon, Hollande.
De son côté, personnalité préférée des Français, le leader d’en Marche enchaîne les meetings à guichets fermés. S’il marche sur les brisées de Le Pen, c’est pour mieux la défier sur ses terres, comme à Héninbeaumont. Le 4 février, il s’invitera dans la capitale des Gaules, jour où la candidate d’extrême droite y dévoilera son programme.
Plus encore que Jean-luc Mélenchon, l’exconseiller élyséen finit de brouiller les gauches en accumulant les soutiens et en démontrant que son mouvement demeure ascensionnel. Au-delà de la dynamique des sondages, dont il convient de se méfier, Macron engrange un peu au centre-droit et beaucoup dans les rangs de la social-démocratie, donnant un sacrès coup de vieux au PRG jusque dans l’entourage proche de François Hollande.