Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

L’ARS inquiète pour nos enfants

L’obésité et la mauvaise santé dentaire des élèves sont trop élevées

-

La démarche de L’ARS repose sur l’analyse des informatio­ns recueillie­s au cours des bilans infirmiers annuels faits sur la totalité de deux classes d’âge : les élèves scolarisés en grande section de maternelle et les élèves scolarisés en 6e.

Le projet « INFISCOL » a été mis en place avec le soutien de L’ARS Midipyréné­es et du Rectorat. Il est conduit et coordonné par le Service Infirmier du Rectorat et l’observatoi­re Régional de la Santé.

La démarche repose sur l’analyse des informatio­ns recueillie­s au cours des bilans infirmiers annuels faits sur la totalité de deux classes d’âge : les élèves scolarisés en grande section de maternelle et les élèves scolarisés en 6e. Pour l’année scolaire 2015/2016 en Midi-pyrénées, il apparaît que les élèves tarn-et-garonnais ont une surcharge pondérale élevée en GSM (Grande Section Maternelle) et 6e mais aussi une mauvaise santé bucco-dentaire en GSM.

Plus précisémen­t, en GSM : 7,8 % des élèves sont en surpoids, 2,5 en obésité et 10,3 % en surcharge pondérale.

Chez les 6e : 15,4 % des élèves sont en surpoids, 4 % en obésité et 19,4 % en surcharge pondérale.

Une situation plus problémati­que dans le bassin de Montauban, c’està-dire toutes les communes situées à l’est d’une ligne partant de Verdun-sur-garonne jusqu’à Lafrançais­e.

Les deux départemen­ts les plus touchés sont l’ariège et le Tarn-etgaronne… ceux où l’on trouve le plus fort taux de personnes touchant des minimas-sociaux.

Parmi les élèves GSM, on observe que les filles ont une probabilit­é plus forte d’être en surcharge pondérale. De plus, les élèves possédant une télévision ou un ordinateur dans leur chambre ont une probabilit­é plus forte d’être en surcharge pondérale par rapport à ceux n’en possédant pas, de même que ceux disposant d’une console de jeux portable.

En sixième, les garçons ont, à l’inverse, une probabilit­é plus élevée d’être en surcharge pondérale. La prévalence est également plus élevée pour les élèves vivant en famille monoparent­ale et pour les externes (mangeant à leur domicile) alors qu’elle se trouve fortement réduite pour ceux qui prennent un petitdéjeu­ner.

La possession d’un téléphone portable augmente également le risque.

Une dent contre les jeunes moissagais

Pour ce qui est de la santé bucco dentaire, le constat est tout aussi inquiétant en Grande Section de Maternelle et la situation va en s’aggravant pour les 6e. C’est le bassin de Moissac qui présente une fréquence relative de caries dentaires non traitées la plus élevée.

En sixième, Cahors et Moissac sont une nouvelle fois les mauvais élèves régionaux (7,1 % des élèves ont au moins une carie).

Tout comme pour l’obésité, le niveau de défavorisa­ssions du territoire où se situe l’établissem­ent scolaire apparaît comme un marqueur fort face à ce risque.

Le risque de carie dentaire non traitée est également plus élevé pour les garçons ainsi que pour les enfants de famille monoparent­ale ou de famille recomposée, en comparaiso­n à ceux vivant avec leurs deux parents.

Au niveau de l’alimentati­on, les enfants ne prenant pas de petit-déjeuner le matin ont un risque plus important tout comme les élèves mangeant à leur domicile le midi.

Bien vaccinés

En revanche, les jeunes tarn-etgaronnai­s présentent la meilleure couverture vaccinale de la région avec plus de 90 % des élèves protégés contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. C’est le bassin de Montauban qui présente les meilleurs chiffres.

C’est également en Tarn-et-garonne qu’on trouve le taux le plus pour ce qui est des troubles auditifs et visuels.

 ??  ??
 ??  ?? Les jeunes issus du bassin de Moissac (Castel, Moissac, Valence-d’agen, Beaumont…) ne vont pas assez souvent voir leur dentiste.
Les jeunes issus du bassin de Moissac (Castel, Moissac, Valence-d’agen, Beaumont…) ne vont pas assez souvent voir leur dentiste.

Newspapers in French

Newspapers from France