Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Comment empêcher les rodéos sauvages en ville ?
Un phénomène qui prend de l’ampleur...
Un phénomène que l’on retrouve avec les beaux jours; la police est confrontée à un dilemme face aux jeunes qui font le show sur la roue arrière de leur moto-cross. Comment empêcher ces rodéos sauvages qui exaspèrent les habitants, sans risquer l’accident...
“Dès le printemps, on a toujours beaucoup de scooters et de quads qui font des roues arrière sans casque. Les habitants s’en plaignent, parce qu’ils sont excédés par le bruit ou parce qu’ils ont peur que leurs enfants se fassent renverser”, témoigne un élu. Les conséquences sont parfois dramatiques comme cet adolescent de 13 ans qui est mort le 5 août au guidon de son motocross dans le département des Yvelines. Sans casque, il a percuté un arbre. Le lendemain, un autre motard de 20 ans a succombé à une collision avec un autre amateur de rodéos, cette fois-ci dans l’essonne.
Lorsqu’elle intervient, la police risque la coursepoursuite...
... l’accident et les émeutes. En mai, Curtis, un adolescent a fui la police sans casque sur son quad et s’est tué en percutant un bus. L’enquête a exclu la thèse de la coursepoursuite, mais la mort de ce jeune de 17 ans a provoqué deux nuits d’échauffourées et son nom est désormais scandé dans les rassemblements contre les “violences policières”.
En attendant, les policiers se sentent coincés...
Outre les nuisances, les motocross ne sont pas faites pour être conduites sur du bitume par des jeunes inexpérimentés. Ces engins montent en effet très vite en puissance et leurs pneus à grands crampons n’ont aucune adhérence au bitume.
Interpellation délicate
“C’est très délicat de les interpeller car dès qu’ils nous voient, ils s’enfuient et on veut pas qu’ils aillent s’exploser contre un arbre”, explique cet agent de police. Affirmer qu’il existe des consignes de ne pas poursuivre les contrevenants est toutefois totalement faux, a déclaré récemment le ministre de l’intérieur Gérard Collomb. La police se doit d’agir “avec circonspection”. En cas de poursuite trop risquée, les agents identifient les contrevenants via leur plaque d’immatriculation, lorsqu’il y en a une ou la vidéo-surveillance. Les véhicules sont confisqués, les jeunes convoqués au commissariat après coup.