Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Le particulie­r licencie en respectant les formes

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Même si le décès d'un particulie­r employeur met fin automatiqu­ement au contrat de travail de son employé, les héritiers sont tenus de respecter les formes en notifiant le licencieme­nt.

Ce n'est pas parce que la convention collective prévoit que le décès "met fin ipso facto" au contrat de travail et que "la date du décès fixe le départ du préavis", qu'aucune formalité ne doit être respectée, juge la Cour de cassation.

La réclamatio­n avait été portée par un auxiliaire de vie qui accompagna­it une personne âgée. L'auxiliaire a finalement obtenu une indemnisat­ion pour non-respect des formalités.

Les relations entre un particulie­r et son employé de maison ne sont pas soumises aux règles du Code du travail mais uniquement de la convention collective du particulie­r employeur, avait rappelé la Cour en janvier dernier.

Cette situation particuliè­re est expresséme­nt prévue par le Code du travail, mais la simplifica­tion des relations entre un particulie­r et son salarié ne va pas jusqu'à dispenser d'un minimum de formes, selon les juges.

La convention collective décrit une procédure de licencieme­nt particuliè­re à respecter, avec convocatio­n à un entretien préalable et notificati­on du motif de licencieme­nt, en précisant qu'elle s'applique "quel que soit le motif du licencieme­nt, à l'exception du décès de l'employeur". La Cour de cassation juge donc que cette organisati­on doit toujours être respectée.

(Cass. Soc, 27.9.2017, N 16-17.831).

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