Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Gendarmes et policiers interrogés
Les besoins des usagers en question
C'est donc l'idée forte d'une police de proximité qui revient en première ligne, mais pas forcément sur les modèles que nous avons déjà connu...
Suite aux directives du ministre de l’intérieur qui donne la parole aux policiers et gendarmes, le préfet Pierre Besnard organise une large concertation départementale. Celle-ci débutait jeudi matin à la gendarmerie de Montauban, puis c’était au tour du commissariat en début d’aprèsmidi.
D’autres dates suivront dans différents secteurs. “Le but est de s’assurer que l’évolution de leurs missions sur le terrain soit au plus proche de leurs besoins et de leurs attentes.”, confirme le représentant de l’etat. Ainsi, un questionnaire anonyme est proposé aux fonctionnaires et militaires; la base étant invitée à donner son avis. Une première piste se dessine dans la remontée des informations; celle de tâches subalternes qui prendraient trop de temps au détriment des actions de terrain, selon certains fonctionnaires. Mais la concertation englobe au- delà des forces de l’ordre et s’adressera aux partenaires locaux comme les élus, autorités administratives et judiciaires, polices municipales, réseaux de transports, bailleurs et services sociaux, entreprises de sécurité privée, associations et commerçants... Leurs réflexions seront exploitées avec des retours d’expérience sur le terrain par diverses réunions.
Pierre Besnard s’explique : “Aujourd’hui, malgré l’engagement...
...de nos forces de sécurité intérieure, certains de nos concitoyens sont en perte de confiance en la capacité de l’etat à les protéger. Comme l’a souligné le Président de la République dans son discours du 18 octobre, l’insécurité ressentie par nos concitoyens provient autant de la menace terroriste que des infractions commises au quotidien. La sécurité du quotidien, c’est lutter contre tout ce qui fait naître un sentiment d’insécurité chez nos concitoyens et qui leur donne l’image de l’impuissance publique. Comme les cambriolages, les infractions routières, les implantations et campements illicites, les rodéos sauvages, les occupations des halls d’immeubles, les incivilités dans la rue et dans les transports, ou le harcèlement de rue pour les femmes. Pour répondre à cette ambition, cet impératif doit aujourd’hui être replacé au coeur de la mission confiée à la police et à la gendarmerie autours de trois fondamentaux; la satisfaction des besoins des usagers, leur protection et la résolution de leurs problèmes.” C’est donc l’idée forte d’une police de proximité qui revient en première ligne, mais pas forcément sur les modèles que nous avons déjà connu à la fin des années quatre-vingt-dix. Concernant le Tarn-et-garonne, la ministre Jacqueline Gourault se rendra le 17 novembre à la préfecture pour participer à une réunion avec les différents responsables de la sécurité.