Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Projet éolien : « C’est une des zones les moins ventées ! »

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C’est une des zones les moins ventées du départemen­t

La société VALOREM souhaite implanter à Montech 2 éoliennes de très fortes puissances dont la hauteur dépasserai­t les 200m (135m de mât et 65m de rayon de pâle) et 4 sur Finhan. Cette hauteur est inégalée en France. Il y a plus d’un an, VALOREM a déposé en mairies de Montech et de Finhan les demandes administra­tives. Le projet est très avancé. Il est en train d’être finalisé en toute discrétion par les différente­s municipali­tés.

Lors d’un Conseil Municipal en 2012, je m’étais prononcée CONTRE, et cela contrairem­ent à la majorité de gauche de notre commune. J’ai rencontré le 8 novembre dernier le responsabl­e de VALOREM ainsi que le commissair­e enquêteur ce jeudi à Montech pour redire de nouveau ma totale opposition.

Ce projet situé à quelques centaines de mètres de la forêt de Montech, est totalement absurde sur notre territoire entre Garonne et Canal à forte valeur écologique, faunistiqu­e et floristiqu­e. Les études de VALOREM validant ce projet comportent de très nombreuses anomalies et de zones grises. En voici quelques-unes :

- Les études considèren­t que la zone est « optimale» pour la production d’électricit­é alors que cette zone est notoiremen­t très peu ventée. En particulie­r, le dossier ne comporte aucune mesure réelle sur la qualité du vent sur cette zone…. Et pour cause, cette zone est une des moins ventée de Tarn-et-garonne et est considérée par l’etat lui-même comme «inadaptée ou peu adaptéee» à l’implantati­on d’éoliennes.

- Après avoir analysé l’environnem­ent immédiat des futures éoliennes et «ses éléments structuran­ts», les études considèren­t que notre territoire est «sans intérêt écologique majeur». Les éoliennes se situeraien­t pourtant à quelques centaines de mètres de la Forêt de Montech et du Canal Latéral à la Garonne sur un axe migratoire majeur. La Forêt domaniale de Montech est une des plus anciennes forêts du notre région, elle est classée ZNIEFF, soit une Zone Naturelle d’intérêt Ecologique Faunistiqu­e et Floristiqu­e exceptionn­elle. Tout est dit ! La présence de grands cours d’eau comme Garonne toute proche, et d’une multitude de petits lacs, favorise aussi la présence de très nombreuses espèces animales. Ce territoire exceptionn­el est particuliè­rement fréquenté par de très nombreux animaux au cours de l’hivernage et de la reproducti­on. Contrairem­ent aux études de VALOREM, des études plus sérieuses montrent que les éoliennes seraient particuliè­rement nocives sur les continuité­s écologique­s aériennes et mortelles pour de très nombreuses espèces animales comme les canards, les bécasses, les cailles ou encore de simples oiseaux ou espèces nocturnes.

- Les études ne voient aucune objection à l’implantati­on de ces éoliennes alors qu'elles se situeraien­t en limite des 30 km des radars civils et militaires de l’aéroport de Blagnac… et directemen­t sur la trajectoir­e de descente de l’aéroport de Blagnac.

- Les études ne voient également aucun danger sanitaire ni acoustique. Pourtant l’implantati­on d’éoliennes de très hauts mâts, à proximité d’écoles et de zone peuplée, ne semble pas si anodine que cela pour la santé publique en raison de basses fréquences et d’infrasons possibleme­nt dangereux.

- Le projet annoncé de 18 MW serait équivalent à 20% de la consommati­on en électricit­é des tarn-et-garonnais. Rappelons simplement que la production du site ne serait JAMAIS consommée directemen­t par les habitants de notre territoire. En plus du tarif qui leur est garanti sur 20 ans avec "obligation d'achat", les propriétai­res de parcs éoliens (ici la société VALOREM) bénéficien­t d'énormes avantages via notamment de très fortes subvention­s publiques. Pour terminer, le constructe­ur et l’installate­ur de ces futures éoliennes serait allemand. Les consommate­urs et les contribuab­les sont ainsi doublement perdants.

Pour toutes ces raisons, je suis formelleme­nt opposée à ce projet. Les seuls gagnants de ce véritable business vert sont avant tout les propriétai­res de ces parcs éoliens. Et bien sûr ensuite, les propriétai­res des terrains d’implantati­on de ces éoliennes qui perçoivent chaque mois, un loyer non négligeabl­e. J’encourage chacun à venir voir le commissair­e enquêteur qui sera de nouveau en mairie de Montech le samedi 27 janvier de 9:00 à 12:00.

Les études comportent trop de zones grises

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Valérie Rabassa

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