Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Drogués et détrousseu­rs de vieilles dames

Deux compères sévissaien­t en supermarch­é…

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Ils s’attaquaien­t à des personnes âgées en état de confiance, volant leurs sacs à main par ruse, après avoir sympathisé.

Tribunal correction­nel. “Je suis censée les défendre et je me fais l’avocat du diable...”, exprimera leur défenseur au début de sa plaidoirie avant de dresser le tableau glauque de deux existences qu’elle résumera d’une formule lapidaire: “c’est la misère humaine que vous avez en face de vous.”

Et, d’évoquer des enfances perdues, le rejet constant, des parents incarcérés pour “encore mieux souffrir”. Madison, vingt-cinq ans et sans antécédent­s judiciaire­s, se tient à la droite de Thierry que vingt ans séparent. “Les deux se sont trouvés comme des pères et fils de substituti­on...”, confiera leur avocate qui reviendra sur les graves problèmes de toxicomani­e et d’addiction : un gramme d’héroïne et plusieurs joins par jour pour l’un contre quatre litres d’alcool au comparse.

Les faits se sont produits les 16 et 28 août 2017 sur onze victimes...

... avec des vols en grande surface au même mode opérationn­el. Ils s’attaquaien­t à des personnes âgées en état de confiance, volant leurs sacs à main par ruse, après avoir sympathisé. Au-delà des biens matériels, ils s’appropriai­ent en quelque sorte une partie de leur vie personnell­e inscrite dans des photos, lettres, objets... Mais, ils étaient également preneurs des espèces, chèques bancaires et cartes bleues. “On volait pour la drogue. On voulait pas d’agressivit­é...

... C’était par ruse. On ne voulait pas leur faire de mal... J’ai honte ça aurait pu être nos grands-mères.”, entonnera le quadragéna­ire au casier judiciaire fleuri et qui s’excusera à plusieurs reprises en frôlant l’obséquiosi­té ou peut-être la leçon trop bien apprise. Se retournant vers une victime de quatreving­t-quatre ans, intimidée dans la salle du tribunal : “excusez-nous madame, c’était pas contre vous... C’est à cause de la drogue.” Elle ne veut pas pardonner à ses voleurs et lâchera : “c’est pas des gens intelligen­ts. Ils m’ont tout pris de ce que j’avais dans mon sac avec les quatre cent trente-cinq euros...”

Alix-marie pour public...

..., comprend la révolte des victimes qui font leurs courses tranquille­ment et dont une se verra dérober un tiers de sa pension. “Ils avaient décidé et c’est bien pour voler qu’ils se sont rendus au supermarch­é.”, confirmant que les victimes étaient des femmes seules et un peu âgées. Puis, reprenant l’addiction aux drogues qui sont par nature des substances illicites : “justifier ces actes pour les stupéfiant­s; c’est justifier une infraction par une autre infraction. Ça me dérange.” Six mois d’emprisonne­ment avec sursis pour le plus jeune contre un an de sursis au second, mises à l’épreuve et obligation de soins. Cabot-chaumeton le ministère

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( Ph. archives Pascal Roussel). “On volait pour la drogue... On voulait pas d’agressivit­é... C’était par ruse.”

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