Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Une bande de jeunes terrorisai­t les habitants

Alcool, bruits et insultes: il sort sa batte de baseball

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Dégradatio­n d’une barrière et violence avec arme conduira ces deux jeunes devant le tribunal correction­nel. Tassés face au juge, cheveux courts, vêtements sombres et des mots qui s’échappent difficilem­ent de leurs gosiers pour répondre au président Colson.

Quand on sort avec une batte de Baseball face à ce genre de jeune...», dira dubitative la défense dans sa plaidoirie, avant de rajouter qu’ils regrettaie­nt. Franck et Lilian, âgés respective­ment de vingt et vingt-quatre ans comparaiss­aient vendredi pour des faits remontant au quatre septembre dernier sur les communes de d’orgueuil et Nohic. Vers vingtdeux heures les gens se plaignent d’un groupe qui écoute de la musique trop forte et les gendarmes se rendront sur place. Entretemps un homme sera pris à partie avec la barrière de son jardin endommagée.

Lilian pointe un pistolet d’alarme sur la victime...

... totalement apeurée qui rebrousse rapidement chemin sans demander son reste. Puis, le groupe se déplace pour boire ailleurs et rejoint la commune de Nohic où habite une amie des jeunes. Crissement de pneus dans le quartier. Un voisin se rend chez la jeune fille pour se plaindre du bruit. puis les deux énervés lui rendent visite; montent sur son muret; des coups de feu du pistolet d’alarme sont tirés; une échelle vole et le voisin finit par récupérer sa batte de Baseball quand son épouse en parlant fort avertit que la gendarmeri­e est en route. Ils s’enfuient comme une poignée de moineaux. Pour la partie civile : «Boucan de tous les diables et on a le courage des lâches...

...On est plusieurs. Ce pistolet d’alarme est dangereux... On s’est abîmé toute la journée dans l’alcool... Aller voir une copine ce n’est pas interdit. Il entend du bruit et il sort. Il a le droit à sa tranquilli­té. Il se rend chez la jeune fille de la voisine. Les crissement­s de pneus de voitures continuent. Il ressort courageuse­ment et ça dégénère.

Fous furieux, ils se mettent à califourch­on sur le muret.

Ils l’insultent à plusieurs contre un ! Quel courage ! Ils lui crachent au visage ! Il rentre chez lui avertir son épouse et revient avec une batte de Baseball. Parce qu’il a peur. Ils lui jettent une échelle et l’insultent... Puis, avant de partir, celuici tire en l’air à deux reprises. On n’en peut plus. Il est chez lui !» Le ministère public qualifiera ces faits d’une extrême gravité. « Il se sent tout-puissant avec cette arme qui fait peur... Deux victimes qui ne se connaissen­t pas et donnent des déposition­s similaires...»

L’avocate de Lilian :

«votre audience est trés importante avec ces mots d’incivilité­s qui reviennent. S’il pouvait la rayer cette journée, Lilian le ferait.» Quand aux prévenus, en se concentran­t un peu, ils arriveront à faire une phrase en revenant à la barre. Franck : «pour l’échelle, ouais, c’est moi.» Lilian : «j’ai pas craché et je l’ai jamais visé.» Deux cents euros d’amende pour le premier et six mois de prison avec sursis, mise à l’épreuve, au second.

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«Ils l’insultent à plusieurs contre un ! Quel courage ! Ils lui crachent au visage !»

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