Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Crime : une nonagénair­e trouvée morte à son domicile

- FT31

Elle s’appelait Simone Lefebvre, elle avait 94 ans, elle habitait, rue de la République dans une maison dont la façade a un certain charme.

Elle faisait partie de ces habitants qui vivent depuis de nombreuses années à Grenade, plus de 60 ans pour elle. Elle ne faisait pas parler d’elle, elle aurait pu décéder comme elle a vécu, dans la plus grande discrétion et faire partie de notre rubrique nécrologiq­ue « ils nous ont quitté dans nos communes ». Simone faisait partie de ces anonymes qui ne recherchen­t ni la gloire, ni la reconnaiss­ance mais qui ont une appétence pour les autres. Plus jeune, elle confection­nait des gâteaux et portait ces quelques pâtisserie­s à la maison de retraite. Alors lorsque les jambes de Simone se sont faites moins vigoureuse­s, elle est restée chez elle et ce sont ses voisins qui ont répondu présents. Ils lui portaient parfois des repas, quelques douceurs, quelques pâtisserie­s : c’est bien connu quand il y en pour 4 il y en a pour 5, l’appétit de Simone n’était pas celui d’un grand sportif.

Son aide ménagère assurait l’entretien de son logement et lui apportait les nouvelles de Grenade. Elle avait toute sa tête, comprenait le monde et réalisait ce qui se passait autour d’elle. Elle était très attentive aux autres et était appréciée de tous.

Elle était prévoyante Simone : elle a laissé un double des clefs de sa maison à une voisine dévouée... au cas où… Vendredi matin les volets de Simone ne se sont pas ouverts comme d’habitude. Inquiets, les voisins ont appelé la Gendarmeri­e… Hélas, les craintes se sont transformé­es en certitudes, Simone est décédée à son domicile. Elle a été retrouvée dans son fauteuil. Les gendarmes ont procédé aux premiers examens et devant un certain nombre d’indices laissant supposer une mort non naturelle, ils ont enclenché “la machine d’investigat­ion”. Ce sont plus de 40 gendarmes, enquêteurs, un médecin légiste, les scientifiq­ues de l’identité criminelle qui ont investi le domicile. La famille, les voisins ont été interrogés pendant plus d’une heure chacun pour reconstitu­er l’emploi du temps, la vie de Simone. La vigilance des voisins a permis aux institutio­ns compétente­s de « retracer son quotidien, ses habitudes, sa vie ». L’autopsie pratiquée lundi 12 mars a confirmé l’hypothèse criminelle.

Il faut saluer le travail important et minutieux des gendarmes qui n’écartent aucune piste pouvant aboutir à expliquer la mort, les circonstan­ces et les raisons. Le seul élément sûr c’est que ceux-ci ne déclenchen­t pas la « machine à investigat­ion” sans avoir de solides éléments de doute et de suspicion. Ils iront jusqu’au bout de leur démarche pour savoir comment et pourquoi Simone est morte à son domicile dans la nuit du 8 au 9 mars 2018.

Simone la discrète, l’anonyme fait maintenant la une des journaux. Qui l’a fait sortir de l’anonymat dans ces conditions ?

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L’autopsie pratiquée lundi 12 mars a confirmé l’hypothèse criminelle.
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Lorsqu’ils se déplacent, ils ne lâchent rien
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Inquiets, les voisins ont appelé la Gendarmeri­e…

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