Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
“Le 19 mars 1962 : la vérité”
Communiqué de presse. Parmi les partisans du 19 Mars’, il y a les idéologues anti-colonialiste, les appelés du contingent pressés du retour à la maison (la quille) et bon nombre de politiques actuels à des fins électoralistes. Ils oublient que cette date, soi-disant d’un ‘’ cessez le feu’,’ marque le début d’une période d’anarchie qui entraîne la mort de milliers de personnes. Les premières victimes furent des civils, qui ne participaient pourtant pas à des combats : la population Européenne et Musulmane confondue, en raison de règlements de compte, de vengeances, du terrorisme pratiqué pour la lutte du pouvoir ou tout simplement du banditisme permis par la faiblesse de l’autorité des responsables politiques. Puis il y eut les supplétifs, Harkis et Moghaznis, alliés de la France, parmi eux des anciens combattants de la guerre 39/45, dont certains étaient titulaires de la Légion d’honneur ou de la Médaille Militaire, qui furent abandonnés après le 19 Mars 1962 à la vengeance des vainqueurs des négociations, malgré les accords prévoyant l’amnistie générale de part et d’autre. Des dizaines de milliers d’entre eux (75.000 peut-être plus ?), trouveront la mort ainsi que leur famille, dans des conditions atroces pour avoir cru en la parole de la France. Il y eut aussi des militaires Français, des appelés en majorité, censés être protégés par leur statut et les accords d’evian. Vont mourir victimes d’attentats, d’enlèvements, d’assassinats entre le 19 Mars 1962 et le 1° Juillet 1964, prés de 750 Militaires de l’armée Française qui sur ordre n’interviendra pas pour empêcher ou sanctionner ces crimes contre ses propres soldats. Ainsi, au lendemain du 19 Mars 1962, respectant les ordres, l’armée Française s’est-elle trouvée privée de toute capacité d’action, alors qu’elle occupait encore le terrain avec des centaines de milliers d’hommes et qu’elle disposait de tous ses moyens. Le 19 mars est donc une date funeste entre toutes, y compris pour les appelés du contingent, trop souvent accusés de n’avoir vu dans cette date que ‘’la quille’,’ car nombreux furent alors ceux qui, malgré l’espoir né de ce cessez le feu, ne revirent jamais la France, sans même savoir ce qu’ils étaient devenus !
N. Maisonneuve. Président départemental. Croix de Guerre et Valeur Militaire