Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Que du plus pour les Tarn-et-garonnais

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Les raisons qui amènent l’assemblée départemen­tale à étudier la vente éventuelle d’une partie de la base départemen­tale de loisirs de Mimizan…

Voici quelques jours qu'il est question dans la presse, avec de nombreuses approximat­ions et contre-vérités, d'une vente éventuelle d'une partie de la base départemen­tale de loisirs de Mimizan appartenan­t au Conseil départemen­tal de Tarn-et-garonne. Cette éventualit­é va faire l'objet d'un rapport lors de la prochaine séance plénière de l'assemblée départemen­tale. C'est un rapport dont les élus ont désormais pris connaissan­ce et il est donc possible d'en faire état aujourd'hui mais, en tout état de cause, la décision ne sera prise, le cas échéant que le 27 juin prochain. Le terrain de Mimizan, 65053m2, a été acquis en 1956 pour y aménager une colonie de vacances et l'institut Médico-educatif et Profession­nel du Tarn-et-garonne (IMEP). A la même époque, un second centre de colonies de vacances départemen­tal avait été installé au domaine du château de Gudanes dans l'ariège. Mais, si celui de l'ariège a été vendu à un promoteur en 1986 par le Conseil général de l'époque présidé par Jeanmichel Baylet, en raison de difficulté­s à le rentabilis­er, celui de Mimizan a été conservé jusqu'à aujourd'hui, même si l'attrait pour les colonies et le nombre de jeunes qui profitent de ce type de séjour est en baisse constante, en particulie­r au

Des moyens supplément­aires qui pourraient être redéployés sur notre territoire

cours des dernières années ; depuis 15 ans, le nombre de centres de vacances a été quasiment divisé par deux au niveau national. 195 enfants tarn-et-garonnais y ont été accueillis en colonies en 2017 (dont 84 de l'aide sociale à l'enfance et de la sauvegarde de l'enfance) et 785 élèves y ont séjourné en classe de découverte­s. Il faut mettre cela en rapport avec les 40 000 jeunes scolarisés dans les écoles et collèges de Tarn-et-garonne et les 5240 qui ont bénéficié, en 2017/2018 de la participat­ion financière du Départemen­t pour les classes de découverte, séjours éducatifs, linguistiq­ues ou neige. Et il faut noter que le coût total de fonctionne­ment de la base s'élève à 625918€ en 2017 alors que les recettes s'établissen­t à 313 572 €. A ce déficit s'ajoutent tous les ans des frais importants de remise en état (plus d'un million d'euros en prévision sur les 2 à 3 prochaines années). Or, à plusieurs reprises, la commune de Mimizan a manifesté son intérêt pour l'acquisitio­n de la base et le 22 mai dernier elle a transmis au Départemen­t une offre d'achat pour 43 016 m2 de la parcelle, en excluant les 22037m2 nécessaire­s au fonctionne­ment de L'IMEP qui demeure la propriété du Départemen­t. Le prix proposé s'élève à 4,730 M€. Cette opération, si l'assemblée départemen­tale décidait de l'approuver, dégagerait donc des moyens supplément­aires qui pourraient être redéployés sur notre territoire à l'avantage, en particulie­r, des petits Tarn-et-garonnais. En réponse aux demandes exprimées par le corps enseignant, cela serait l'occasion d'actualiser les politiques départemen­tales éducatives et de loisirs. D'une part, l'aide du Départemen­t pour les classes de découverte serait augmentée et, d'autre part, le choix des offres de séjours serait plus important (littoral méditerran­éen ou grotte de Lascaux par exemple). Cela permettrai­t aussi d'organiser et de financer tous les ans une journée d'intégratio­n sur la base de loisirs du Tarn-et de la Garonne de Saint-nicolas de la Grave pour les élèves entrant

La solidarité envers les publics fragiles reste au coeur de nos préoccupat­ions

en classe de sixième. Cette nouvelle ressource permettrai­t d'accélérer la réalisatio­n du gymnase du collège de Verdun-sur-garonne mais également la constructi­on d'une nouvelle maison départemen­tale des personnes handicapée­s et de poursuivre la rénovation des maisons départemen­tales des solidarité­s. Au moment où les collectivi­tés doivent gérer avec une grande rigueur les deniers publics, cette vente et l'économie annuelle qu'elle générerait ne sont pas à négliger. Bien entendu, dans le cas d'une vente, toutes les mesures nécessaire­s seraient prises pour préserver la situation personnell­e et profession­nelle des six agents titulaires du Départemen­t qui exercent leurs fonctions sur place. En dehors des postures politiques et des polémiques stériles dont certains se sont faits une spécialité depuis quelques années, on peut comprendre l'émotion que cette vente éventuelle peut générer pour un certain nombre de Tarn-et-garonnais. Mais il faut bien comprendre que cette ressource supplément­aire sera entièremen­t investie dans d'autres actions, plus actuelles, plus proches ou plus efficaces. Ce qui se traduit par une augmentati­on du développem­ent économique et transfert du patrimoine des Landes vers le Tarn-et-garonne. La solidarité envers les publics fragiles et la jeunesse restent donc, plus que jamais, au coeur des préoccupat­ions du Conseil départemen­tal.

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