Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Vingt ans de réclusion pour Cardon, ex-ennemi public numéro 1

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Une peine de 20 ans de réclusion criminelle a été infligée jeudi en son absence à l’ex-ennemi public Lionel Cardon aux assises de Haute-garonne, où il a été reconnu coupable de deux home-jackings près de Toulouse.

Les jurés sont allés au delà des réquisitio­ns de l’avocat général David Sénat qui avait demandé 12 ans de réclusion contre Cardon, lequel est hospitalis­é après une grève de la faim de 80 jours. Selon un rapport d’un médecin expert, cité à l’audience, “il ne pèse plus que 49,4 kg pour 1,78”. Il a déjà passé plus de 30 ans derrière les barreaux. Ses avocats qui avaient quitté l’audience dès lundi, jugeant “ubuesque” de poursuivre le procès sans Lionel Cardon, ont annoncé qu’ils interjetai­ent appel de cette condamnati­on. Le complice de Cardon dans l’une des deux affaires, Mohamed Boubaka, de nationalit­é tunisienne, mais identifié comme Omar Kadri, né à Mostaganem, s’est vu lui infliger une peine de huit ans de prison. L’avocat général avait requis six ans à son encontre. Doublement condamné à perpétuité pour meurtres, séquestrat­ion et vols dans les années 1980, l’ex-ennemi public N.1, ancien détenu à haut risque avait tenté de s’évader une fois et avait pris un gardien en otage une autre fois. Cardon a observé cette grève de la faim pour protester contre la suppressio­n de sa liberté conditionn­elle et le refus de le transférer de la prison de haute sécurité de Lannemezan à celle de Muret près de Toulouse.

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Lionel Cardon, entouré de policiers, quitte le 10 avril 1984 le Palais de Justice à Bordeaux.

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