Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Une femme et son compagnon présentés à la justice

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Une femme de 56 ans et son compagnon étaient en cours de défèrement mercredi à Toulouse devant un juge d’instructio­n pour le meurtre d’un père et de sa fille, portés disparus il y a sept mois en Ariège. A l’informatio­n judiciaire initialeme­nt ouverte par le parquet de Foix pour “disparitio­n inquiétant­e de personnes majeures” puis transmise au pôle d’instructio­n de Toulouse, a été ajouté mercredi les chefs d’”assassinat et meurtre en concomitan­ce d’un autre crime”, a déclaré au cours d’une conférence de presse le procureur de la République de Toulouse, Pierreyves Couilleau, en présence des enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmeri­e de Toulouse. La disparitio­n de Christophe Orsaz, un jardinier-paysagiste de 46 ans, et sa fille Célia, 18 ans, avait été signalée le 30 novembre 2017 à Mirepoix. Leur voiture avait été retrouvée incendiée dans l’aude. Lundi, l’enquête a pris un coup d’accélérate­ur avec le placement en garde à vue de trois hommes et une femme, une ex-compagne du père disparu, infirmière libérale née en 1962. Sa garde à vue et celle de son compagnon, un mécanicien, avaient été prolongées mardi. “L’étude des téléphones a permis d’isoler quelques appels suspects dont les lieux d’émission ont permis d’orienter les enquêteurs”, a souligné M. Couilleau. En revanche, dans une seconde version, ils ont expliqué avoir imaginé “un projet criminel dès octobre 2017” en effectuant un repérage des lieux notamment de “la fosse d’aisance” d’une maison abandonnée, dans laquelle le corps de Christophe Orsaz, mort après avoir été roué de coups “avec des barres de fer”, a été retrouvé mardi. Le procureur a précisé qu’ils avaient minutieuse­ment préparé leur crime notamment en faisant l’acquisitio­n de bracelets “Serflex” pour menotter leur victime. En revanche, la préméditat­ion n’est pas retenue à ce stade de l’enquête pour le meurtre de la jeune femme. “Ils ont découvert la présence de Célia” en entendant “ses hurlements”, alors qu’elle était témoin du meurtre de son père, a rapporté le procureur. Il a indiqué que la jeune femme avait été ensuite attachée dans la voiture de son père, que le mécanicien aurait conduite dans une forêt aux confins de l’aude et de l’ariège où elle a été abattue “à l’aide d’un fusil de chasse”. “A l’heure actuelle, de nombreuses questions doivent trouver une réponse, le mobile reste à cerner” a souligné le procureur ajoutant qu’il avait requis le placement en détention des deux mis en cause. Propos recueillis.

Une autopsie des deux corps doit être prochainem­ent pratiquée, a-t-il encore révélé.

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