Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Prison : gros coup d'arrêt à un petit trafic bien rodé
L e soutien-gorge n’hébergeait pas que des seins
Antépénultième affaire de stupéfiant à la maison d’arrêt de Montaub an qui m et en cause pas moins de 6 personnes.
Comme dans tous ces dossiers, il y a les commanditaires, ceux qui se trouvent en détention et vont être les récipiendaires des livraisons de drogue, ils sont deux , Kévin et Peter. Il y a les passeurs, ou les passeuses en l’ occurrence, et elles sont trois, Ingrid,Zolehka et Luc ile. Et bien sur, pour clore le tableau, il faut un pour voyeur, c’ est le rôle qu’ a rempli Vincent. A l’époque des faits, soit le second semestre 2016, Kévin et Peter sont compagnons d’infortune et partagent une même cellule à Beausoleil ; Kévin est en préventive pour un cambriolage avec séquestration et attend son procès, Pe ter purge une peine de 2 ans pour violation de domicile. Ils bénéficient de visites de leurs proches au cours de parloirs auxquels ils ont droit ;Kévin y reçoit Ingrid, sa petite copine à l’ époque ainsi que Lucile, une amie et Peter recevant sa mère. Le 17 décembre 2016, Ingrid rend visite à son amoureux. Venant pour la dixième fois, elle connaît la procédure, et se soumet au portique de détection. Zut, il sonne, malgré qu’ elle se soit dé partie de tout objet métallique, et on en vient à la conclusion que les baleines du soutien-gorge doivent être en cause. Le règlement est strict, silep ortiques on ne, le visiteur ne peut pas avoir accès au parloir, et Ingrid n’a d’autre choix que d’aller aux toilettes afin de se débarrasser de l’ accessoire vestimentaire récalcitrant. Là encore le règlement va avoir un rôle prépondérant; il stipule en effet que les toilettes doivent être fouillées après chaque utilisation.
Ce que font les gardiens, et bingo, ils découvrent 2 sachets contenant chacun 90 grammes de résine de cannabis ainsi qu’une vingtaine de cachets d’un puissant anxiolytique. Elle est aussitôt placée en garde à vue, et à défaut de parler avec l’élu de soncoeur,c’ est avec les inspecteurs de la BSU de Montauban qu’ elle va dis courir. Ils vont rapidement tirer les fils de cet écheveau et mettre à jour un petit trafic bien rodé. La présidente Maury, reprenant lesPVd’ audition, en fait la description. A la tête de la petite entreprise, Kévin, le donneur d’ ordre, le cerveau. C’est lui qui va d’ abord convaincre Ingrid et Luc ile de faire les fourmis. Puis c’est Zolehka, la mère de son codétenu qui va être mise dans le coup. Ingrid reconnaît avoir fait passer de la drogue à chacun des 9 parloirs précédents, concernant des quantités mensuelles de 100 grammes de shit et 30 grammes d’herbe. Zolehka et Luc ile reconnais sent avoir fait rentrer une fois de l’ herbe. Pour l’ approvisionnement, rien de plus simple, des copains de Kévin vont jouer les bonnes oeuvres et déposeront à intervalles réguliers de la marchandise dans laboît eaux lettresd’ ingrid, ou la remettront à la mère de Peter lors de furtifs rendez-vous à la gare. Sur ses interrogation s quant au financement du trafic, Kévin répond placidement “Grace à l’argent que je gagnais aux paris sportifs que je faisais avec mon portable. ” Depuis les faits, il a été transféré au centre de détention de Saint Sulpice, et ses parloirs avec Ingrid ont été suspendus. On passe à l’étude de personnalité ; les trois femmes et Vincent sont inconnus des services de justice.
Ce n’est pas le cas pour Kévin et Peter qui affichent chacun un beau palmarès judiciaire. Au cours de son réquisitoire, la procureure Benlafquih va s’interroger sur l’interprétation des règles par les prévenus, même s’ il s’ agit d’un petit trafic visant à satisfaire une consommation personnelle et le dépannage de quelques copains. Elle requiert 18 mois dont 6 avec SME pour Kévin ,3 mois fermes pour Peter,10m ois avec sursis pour Ingrid ,5 pour Lucile, 3 pour Zolehka et 5 pour Vincent. La cour la suivait dans les grandes lignes et prononçait les condamnations suivantes : 18 mois dont 6 avec sursis assortis d’ un SME, 2 mois fermes pourPe ter, et des peines avec sursis pour les autres accusés ; 2 mois pour Vincent, 5 mois pour Lucile, 3 mois pour Zolehka et 8 mois pour Ingrid.