Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
"Les sépultures des morts ne doivent pas disparaître"
Une initiative de MAJ et du Souvenir Français
Les récents visiteurs du cimetière de Moissac auront peut-être été étonnés de voir un groupe de jeunes arpenter les allées munis d’un nécessaire pour écrire et de téléphones portables. Sous la conduite de leur éducateur de MAJ (Moissac-animation-jeunes), Rachid Chekkouch, et les conseils de Jean-françois Beuzebosc, adhérent du Souvenir Français, leur activité consiste à repérer, identifier et décrire les tombes des personnes qui ont été déclarées mortes pour la France. L’objectif est de recenser parmi ces tombes celles qui sont à l’abandon afin d’obtenir leur restauration et leur entretien, ce qui est une des missions du Souvenir Français. Une autre de ses missions consiste à garder la mémoire de ceux qui ont donné leur vie et transmettre cette mémoire aux jeunes générations. Rien de tel que cette opération de sauvegarde pour motiver les adolescents qui participent à cette recherche avec enthousiasme. Pour Rachid « nos jeunes vivent cette activité un peu comme un jeu de piste, tout en étant conscients de sa gravité». Non seulement chaque tombe est repérée et décrite, mais chacune est photographiée pour alimenter le fichier du comité du Souvenir Français et ses coordonnées GPS sont relevées. 2018, année du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale est particulièrement propice un tel exercice. Parmi la multiplicité des cérémonies destinées à commémorer solennellement cet épisode historique, la discrète opération des jeunes de MAJ est particulièrement estimable. Rachid Chekkouch révèle que « certains de ces jeunes sont issus de l’immigration et c’est important de leur rappeler que des soldats et des combattants sont morts pour la France. A MAJ, nous voulons leur faire passer ce message : nous sommes unis à travers une histoire commune ». MAJ a entamé avec les jeunes depuis plusieurs mois une réflexion sur la nature de la nationalité : que signifie être français ?