Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Le choix délicat des chômeurs en été
Recruteurs en vacances, besoin de souffler, temps pour réfléchir: si la période estivale, moins propice aux embauches avec une économie au ralenti, angoisse certains demandeurs d’emplois, d’autres prennent des vacances parce que “chercher un emploi, c’est un travail en soi”. “J’ai beau remuer les choses, chercher des annonces et répondre, il n’y a pas grand chose, à un moment, il faut se faire une raison, c’est pas le moment, donc profitonsen pour voyager et bouger quand on peut”, explique Isabelle, 44 ans, sans emploi depuis janvier dans le secteur de l’animation auprès d’associations, d’écoles ou de mairies. Elle est partie mi-juillet en Corse rejoindre sa famille en s’accordant une pause d’un mois. Les vacances sont essentielles pour les chômeurs, rappelle en effet Vincent Godebout, délégué général de Solidarités nouvelles face aux chômages (SNC), une association d’accompagnement des chômeurs qui aide Isabelle. “Chercher un emploi, c’est un travail en soi, il faut que les chercheurs d’emploi s’accordent une période pour souffler en famille, entre amis, etc., pour recharger aussi les batteries pour repartir”, souligne-t-il. S’il leur est possible de se ressourcer, c’est aussi parce que l’économie tourne au ralenti pendant la période estivale. Durant “les mois de juillet-août, en moyenne, il y a à peu près 20% d’offres nouvelles en moins que lors des autres mois de l’année”, souligne un porte-parole de Pôle emploi. Quant aux embauches pour des contrats d’un mois ou plus, elles “continuent à se faire beaucoup au mois de juillet” avant “une baisse de l’ordre de 20 à 30%” en août comparé au reste de l’année.