Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
La fin d’un mythe
Cette affaire a au moins un mérite: faire remonter à la surface de l'actualité le drame que vit le Venezuela depuis l'ère Chavez, le prédécesseur de Maduro. Ce pays de plus de 30 millions d'habitants, très riche en pétrole, patauge dans la misère, la corruption et la violence. Plus de 4 millions d'habitants ont quitté le pays. Et la pénurie est devenue la règle.jadis un des pays les plus prospères d’amérique latine avec ses gigantesques réserves pétrolières, le Venezuela survit depuis quatre ans au rythme d’une hyperinflation à des niveaux seuls connus de l’allemagne de l’après Première Guerre mondiale. Celle où un café coûte deux millions de bolivars et un salaire mensuel ne suffit pas à en payer trois.
Il n’y a plus le moindre produit de base dans les magasins. La population a grondé mais les manifestations ont été réprimées dans le sang. Crime et corruption règnent en maîtres.
Le chavisme, qui avait beaucoup promis aux couches populaires ruinées par les régimes précédents, a donc totalement échoué. Pire : Maduro a institué une véritable dictature politicomilitaire, en ne reconnaissant pas la victoire de l'opposition aux législatives de 2015. L'avenir de la planète ne se joue pas au Venezuela, c'est certain. Il n'en demeure pas moins vrai qu'une guerre civile larvée ne demande qu'à s'élargir. Cela dit, Maduro a du souci à se faire. Dès l'explosion imputée à un drone, les militaires qui défilaient devant lui ont fui comme des moineaux. Comme soutien indéfectible, il y a mieux.