Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Les deux jeunes condamnés à 18 mois de prison
M. L. et M. S., deux jeunes hommes de 20 ans, se sont présentés à la barre du Tribunal de Grande Instance ce mardi après-midi.
Convoqués pour des faits qui se sont passés en février 2016, ils sont accusés de vol en réunion avec violence. Une troisième personne mineure, impliquée aussi dans cette affaire, a été entendue par le tribunal des enfants.
C’est donc le 19 février 2016 que les 3 compères décident de se rendre au domicile de la victime en pleine nuit dans l’intention de lui dérober une grosse quantité de cannabis. Ils se garent et attendent un long moment pour s’assurer que la victime est absente. Ils finissent par entrer par effraction dans la maison et sont surpris à l’intérieur par la victime, réveillée par tout ce remue-ménage. Sans perdre son sang-froid, Mr L. attrape la victime et la braque avec un pistolet à bille. Mr S. lui assène un coup de pied et les 3 compères repartent à Montauban après avoir pris soin de récupérer ce qu’ils étaient venus chercher. 150g de cannabis qu’ils se partagent pour leur consommation personnelle. A la barre, Mr L. et Mr S. essaient de minimiser les faits en précisant bien qu’il s’agissait d’un pistolet à bille et qu’ils pensaient trouver la maison vide. Mr L. rajoute : “je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. J’étais dans une mauvaise période. Je consommais “. UNE VICTIME EN ÉTAT DE CHOC La victime, ancien consommateur de cannabis, explique à Mme le Juge l’état de choc dans lequel il s’est trouvé après cette agression et relativise malgré tout : “j’étais moimême consommateur et j’ai déjà été condamné pour détention de stupéfiant. Ce braquage a été un vrai électrochoc pour moi et m’a aidé à décrocher du cannabis. Aujourd’hui, je ne fume plus et j’ai une vie saine”. Avec déjà des antécédents judiciaires, les 2 agresseurs ont été jugés et coupables. Après délibération, ils ont été condamnés à 18 mois de prison ferme et à 12 mois avec sursis et une mise à l’épreuve de 2 ans, à une obligation de travailler ou de se former, à une obligation de se soigner et à une interdiction de détenir ou de porter une arme. Ils devront verser aussi à la victime 1000 euros de dommages et intérêts.