“J'ai avoué car je ne pouvais plus me supporter"

Déjà jugé et condamné à un an de prison ferme pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans, M. F a souhaité faire opposition et être jugé à nouveau par le tribunal correctionnel de Montauban.

Les faits remontent à 2015. Le 24 août, la gendarmerie de Moissac reçoit l’appel d’une jeune fille qui demande à ce que les forces de l’ordre interviennent au domicile de l’un de ses amis. En effet, elle leur explique que cet ami, M. F, vient de lui avouer s’être adonné à des jeux sexuels avec son demifrère âgé de 6 ans et qu’il a des envies suicidaires. Les gendarmes se rendent donc au domicile du prévenu qui leur confirme ce qu’on vient de leur raconter. Suite à ces aveux, M. F est donc placé en garde à vue durant laquelle il est soumis à une expertise psychiatrique. Le docteur ne décèle aucune pathologie particulière.

Un schéma qui se répète

A la barre, le prévenu semble très ému et peine à trouver ses mots : “j’ai tout avoué car je ne pouvais plus me supporter ni me regarder dans le miroir. Quand je me suis confié à mon amie, j’avais bu et cela accentuait l’état dépressif dans lequel je me trouvais à ce moment-là”. M. F explique aussi qu’il est passé aux aveux pour que son petit-frère ne reproduise pas le même schéma que lui: “j’ai moi-même été victime d’attouchements quand j’étais au collège et je ne veux pas que mon frère fasse la même chose que moi”.

L’avocat de la défense explique que M. F était en totale perdition lorsqu’il le rencontre pour la première fois en garde à vue et que ce n’est plus la même personne aujourd’hui.

A la fin de l’audience, le prévenu sera jugé coupable et condamné à 10 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans et obligation de se soigner. Il devra verser également une somme de 1000 € pour dommages et intérêts.

Jugé, il s’oppose à la condamnation