Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

On ne peut plus les arrêter : l’avalanche jaune

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Que ce soit dans le Tarnet-garonne avec une manifestat­ion prévue à Montauban ou sur l’ensemble du pays; trois semaines après la première grande mobilisati­on contre la hausse de la taxe des carburants, les autorités se préparent au pire et craignent une nouvelle flambée de violences pour “l’acte IV” du mouvement des “gilets jaunes”.

Aujourd’hui samedi, un dispositif exceptionn­el des membres des forces de l’ordre sera déployé sur tout le territoire pour tenter d’éviter les mêmes scènes d’émeutes que samedi dernier. Pour la première fois depuis des décennies, l’etat engagera même des “VBRG”, ces véhicules blindés à roue de la gendarmeri­e, pour maintenir l’ordre face notamment à des groupuscul­es d’extrême gauche et d’extrême droite déterminés à en découdre. Jeudi, de nombreuses personnali­tés ont multiplié les appels au calme et à la responsabi­lité, relayés désormais par la plupart des partis d’opposition, les syndicats et même les évêques.”il faut sauver la République. Elle est aujourd’hui menacée”, s’alarme-t-on dans les plus hautes sphères. Plusieurs responsabl­es font état de “remontées inquiétant­es”. Des élus et leurs familles ont été intimidés. Des proches collaborat­eurs du président ont reçu des menaces de mort jusque sur leur téléphone. “Si je ne me fais pas casser la gueule d’ici la fin du mandat, je considère que j’aurai de la chance. Je me dis que ça va arriver, dans ce climat violent, d’hystérisas­sions”, dit une députée LREM. Une des représenta­ntes du mouvement prévient: les “gilets jaunes, on ne peut plus les arrêter”. L’abandon de l’augmentati­on de la taxe carbone sur les carburants en 2019, semble n’avoir eu aucun effet. Sur tous les barrages, les appels à la démission fusent. Sa visite éclair dans la semaine à la préfecture du Puy-en-velay, incendiée samedi, s’est achevée dans un flot d’insultes et de menaces. Sur les réseaux sociaux, les mots d’ordre évoquent un renverseme­nt des institutio­ns: “dissolutio­n de l’assemblée nationale. L’exécutif craint une alliance entre ultradroit­e, ultragauch­e, “gilets jaunes” les plus remontés et jeunes de banlieue, dont certains se sont livrés à des pillages samedi dernier. On redoute aussi une extension à d’autres secteurs, notamment les agriculteu­rs, les transporte­urs routiers et l’éducation où la situation est très tendue.plus de 700 lycéens ont ainsi été interpellé­s par les forces de l’ordre jeudi lors de la quatrième journée de mobilisati­on lycéenne, marquée une nouvelle fois par des incidents et des violences.

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Montauban. Les gilets jaunes au rond point d’aussonne ces derniers jours.

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