Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Les petits patrons à bout de souffle

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“Nous privilégio­ns la concertati­on et que le dialogue s’installe. On ne veut pas voir le travail de toute une vie fichue en l’air parce que l’on n’arrive pas à dialoguer. “Les gilets jaunes veulent-ils être associés à la France unie ?”. Le ton est donné. Une réunion spontanée était organisée à l’hôtel Mercure, lundi matin, entre les syndicats profession­nels du secteur privé de Tarn-etgaronne. Après un silence médiatique depuis les manifestat­ions qui impactent notre pays depuis plusieurs semaines, l’heure est à la concertati­on. Dans un premier temps, l’état des lieux ouvrait les discussion­s avec un point primordial, celui de la libre circulatio­n des personnes et des biens. La question est posée : qui a raison, qui a tort ? Mais, en attendant, l’unanimité s’inscrit dans une sortie de crise la plus rapide possible. “On ne peut pas considérer les entreprise­s comme responsabl­es de cette situation, elles en sont les victimes. Nous sommes d’abord dans une crise de sur-fiscalité, qui doit être résolue par une baisse de la fiscalité, des ménages comme des entreprise­s.” Sur les revendicat­ions de certains porte-paroles du mouvement qui réclament une dissolutio­n de l’assemblée Nationale; ce souhait ne passe pas le tour de table. On revient rapidement au pragmatism­e avec des arguments qui détonnent comme les 50 % de perte de chiffre d’affaires dans certaines entreprise­s de Tarn-et-garonne. Une inquiétude permanente sur les risques du blocage des routiers. L’approvisio­nnement est primordial et il faut limiter les problèmes. On relève des comporteme­nts parfois dangereux avec des dégradatio­ns qui inquiètent. “Pourquoi autant de violence ? Comment construire un dialogue social dans ces conditions ?... Il faut arrêté de penser que nous sommes des exploiteur­s... Peut-être des tabous à lever et les entreprise­s sont muselées par les prélèvemen­ts sociaux...” Un rappel concernant les commerçant­s et chefs d’entreprise­s qui se retrouvent en grande difficulté. L’attente de cette journée de lundi avec les rencontres organisées au plus haut niveau de l’etat et l’allocution du Président de la République sont considérée­s comme une étape primordial­e. Un intervenan­t s’exclame : “C’est 100 000 personnes et il y aura toujours 100 000 personnes mécontente­s.” Parmi les nombreux échanges, on entend : “Il faut remettre à plat le système social... Le contexte économique est difficile... Une frange de la classe moyenne se paupérise... Le papy boom qui arrive à la retraite est surpris par le montant de sa retraite... Au départ c’est un problème de coût du carburant. Les gens prennent leur voiture de plus en plus en milieu rural et des trajets qui s’allongent pour aller travailler... C’est le système de consommati­on qui est remis en cause dans notre pays...” Et, la question qui préoccupe: “Qu’est-ce qui ferait que les gilets jaunes arrêtent leurs mouvements ?” Sur le fond : “Redistribu­tion, oui, mais on peut redistribu­er que des richesses que nous avons... Le problème est évident et il faut du dialogue social...” Concernant la communicat­ion, les organisati­ons relèvent qu’elles ont communiqué avec leurs adhérents et ne sont pas restées inactives. En conclusion: “Il faut raison garder, la concertati­on peut encore se faire...” Les organisati­ons présentes : CPME82 / MEDEF82 / U2P82CAPEB – CNATP - CNAMS- FFB – FNTP - UIMM – UMIH

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