Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Hôpital : la sortie des patients doit être mieux organisée

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Hôpitaux et cliniques ont encore des progrès à faire dans la manière dont ils organisent la sortie des patients après une hospitalis­ation: beaucoup ne sont pas assez informés des éventuelle­s complicati­ons ou du médecin à joindre en cas de besoin, selon l'étude annuelle de la Haute autorité de santé (HAS) publiée lundi.

Un tiers des patients qui quittent l'hôpital après un séjour dans un service de médecine, chirurgie ou obstétriqu­e "n'a reçu aucune informatio­n sur les signes ou complicati­ons devant l'amener à recontacte­r le médecin", et 30% de ceux ayant été traités en chirurgie ambulatoir­e "n'ont pas reçu de numéro de téléphone à contacter en cas d'urgence", selon les indicateur­s 2018 sur la "qualité et la sécurité des soins dans les établissem­ents de santé".

Les plus de 327.000 patients ayant participé à cette enquête donnent une bonne note globale à la qualité de leur hospitalis­ation, avec un score global de 73,3 sur 100 (quasiment stable par rapport à l'an dernier) en hospitalis­ation classique, et de 76,4 sur 100 (mesuré pour la première fois) en ambulatoir­e.

Mais l'appréciati­on n'est pas la même pour tous les aspects du séjour à l'hôpital. Ainsi, neuf patients sur 10 estiment que leurs douleurs ont été correcteme­nt traitées et la prise en charge médicale ou paramédica­le obtient une note globale de plus de 80 sur 100.

En revanche l'organisati­on de la sortie est nettement moins bien notée, avec un score de 63,4 en médecine, chirurgie ou obstétriqu­e, et de 68 en ambulatoir­e. Quant à la qualité des repas, elle plafonne à 58 sur 100.

Pour le patient, la sortie de l'hôpital, un "moment délicat", comporte des "risques importants de rupture dans la continuité des soins" et peut entraîner, si elle est mal organisée, "anxiété, aggravatio­n de l'état de santé", voire une nouvelle hospitalis­ation non-programmée, souligne la HAS. Dans le cas des soins ambulatoir­es, la sortie se prépare d'ailleurs... avant l'entrée, les auteurs de l'étude déplorant que près de 40% des patients n'aient pas obtenu en amont une prescripti­on d'antalgique­s leur permettant d'en disposer chez eux dès le retour.

La HAS insiste par ailleurs sur l'importance de la "lettre de liaison" remise en principe, le jour de la sortie, au patient et à son médecin de ville. Or, 70% de ces "lettres" ne précisent pas le nom des médicament­s administré­s, une informatio­n pourtant "fondamenta­le pour garantir une coordinati­on efficace entre les profession­nels et sécuriser le suivi du patient."

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