Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Les bénévoles sur le pont
Il faisait froid mercredi matin pour l’ouverture de la campagne hivernale des Restau du coeur. Dès 9h, les premiers bénévoles arrivent et se saluent. L’ambiance est conviviale, on plaisante, on se chahute, on se retrouve. L’équipe s’étoffe peu à peu et se réchauffe autour du café. En fin le camion arrive, porteur de la “ramasse”: les dons des supermarchés environnants sont rassemblés à Montauban pour être ensuite redistribués sur les lieux de distribution, en fonction des demandes locales. La chaîne s’organise pour le vider et trier: ici les légumes, là les protéines, ailleurs les desserts. Les frigos reçoivent le frais et le surgelé. Il faut faire vite: les premiers inscrits vont arriver. Guidés par les bénévoles, ils vont parcourir les rayons pour se composer des repas équilibrés. Cette notion d’équilibre alimentaire est fondamentale. Elle fait partie, entre autres, de la formation des bénévoles. Sous la jovialité apparente, la gravité est présente. Les dons stagnent et la demande explose. “Il n’y a pas grand chose” comment une bénévole “mais c’est le premier jour et il était difficile au dépôt de Montauban d’évaluer la quantité nécessaire”. Lors des distributions à venir les bénéficiaires seront servis plus avantageusement.” . Elle sait que plus de 100 personnes vont venir ce matin à la salle St Pantaléon chercher une aide alimentaire pour la semaine, et que d’autres inscriptions sont prévues. Monique Estel, qui préside aux destinées des restau du coeur depuis 20 ans s’alarme: “la fréquentation a doublé depuis l’an passé!” Son optimisme naturel reprend vite le dessus: “Nous ferons en sorte que personne ne reparte avec un panier vide. Ils comptent sur nous: nous serons là chaque mercredi, pendant tout l’hiver”. Voilà qui fait chaud au coeur