Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
320 paras lancés dans la nature sans ressource
Une activité régimentaire de rentrée au 17e RGP débutait mercredi jusqu’à vendredi. Il s’agissait d’un exercice d’aguerrissement de type « Raid évasion», baptisé OP EFFUGIUM. 320 sapeurs parachutistes étaient déployés dans la région Est de Montauban/gorges de l’averyon.
Le régiment explique : “Le mot d’ordre est l’effet de surprise, incertitude. En effet, aucun d’entre eux ne sait ce qu’il va se passer, les seules consignes qui leur ont été données sont les suivantes : préparer un sac opérationnel pour 36h de terrain. Ils ont été intégralement fouillés afin de ne conserver que le nécessaire : pas de moyens de communication, confiscation du téléphone portable, pas d’argent, pas de nourriture personnelle; rations et eau fournies. En réalité, ils vont passer de 2 nuits en zones rurales et parcourir 50 à 60km à pied, au départ de Caylus, arrivée Montauban, avec des passages obligés à St-antonin, Bruniquel, Puycelsi et Nègrepelisse. Cet exercice régimentaire s’inscrit dans le processus d’entraînement opérationnel. Il permet aux compagnies de combat de travailler l’esprit d’initiative individuelle et collective, ainsi que de cohésion autour d’une activité commune.
JUSQU’AU DERNIER MOMENT, LE SECRET...
...sur l’activité a été conservé pour maintenir le suspense et la surprise au retour des permissions de Noël. Partis avec juste leur armement, un sac de combat, peu de vivres et beaucoup d’incertitudes, les 320 sapeurs parachutistes du 17e RGP se sont élancés par vagues successives dans l’inconnu vers les gorges de l’aveyron avec comme unique consigne de rejoindre des partisans en direction de Montauban. Pour accroître la difficulté, les sapeurs parachutistes seront en permanence traqués durant 36 heures et les 60 km qui les séparent de l’arrivée, par une force hostile renseignée par un hélicoptère du 5e Régiment d’hélicoptère de Combat. Seul objectif des 320 sapeurs parachutistes, échapper à une capture par l’ennemi en optimisant leur potentiel humain, leur résistance en mode dégradé sur un parcours imposé qu’il découvriront au fil du Tarn.»