Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Sursis: il agresse sexuelleme­nt son épouse

"Je reconnais que j’ai fait une erreur"

- AD82

M. A a été entendu par le tribunal correction­nel de Montauban dans le cadre d’une agression sexuelle sur conjoint.

Les faits se déroulent à Saint-porquier le 3 octobre dernier. M. A et son épouse vivent sous le même toit mais sont séparés et font chambre à part depuis quelques temps déjà. Mme A se rend dans la salle de bain pour prendre une douche et ferme la porte à clé de l’intérieur pour préserver son intimité. M. A qui décide de la rejoindre parvient à ouvrir la porte de l’extérieur. Il entre dans la salle de bain à plusieurs reprises et au bout de la troisième intrusion, il se présente nu et entre dans la douche avec sa femme. Il commence à la caresser mais celle-ci le repousse et lui dit qu’il n’a pas envie. Il insiste, continue de la caresser et finit par une pénétratio­n digitale. Celle-ci le repousse à nouveau mais son époux ne semble pas comprendre qu’il doit cesser ses agissement­s. C’est alors qu’il tente de la pénétrer avec son sexe. Mme A parvient enfin à sortir de la douche et à échapper aux pulsions de son mari.

“ELLE M’A LAISSÉ ENTRER DANS LA DOUCHE”

A la barre, M. A reconnaît le déroulemen­t des faits mais conteste le fait qu’il ait voulu la pénétrer avec son sexe et qu’il l’ait empêcher de sortir de la douche. “Elle m’a laissé entrer dans la douche” déclare-t-il. “Elle avait quandmême fermé la porte de la salle de bain!” rétorque Mme le juge Nelly Emin. Le prévenu évoque ensuite l’intimité de son couple : “Un mois avant, nous avions eu des relations sexuelles à son initiative”. “Peu importe ! Si elle vous a dit non à ce moment-là, c’est que c’est non ! Quelle valeur donnez-vous à un non M. A ?” l’interroge Mme le juge. “Je reconnais que j’ai fait une erreur” conclut le prévenu.

L’avocat de la défense tente de trouver des circonstan­ces atténuante­s à son client en expliquant que le contexte entre les deux époux a poussé M. A à se méprendre: “la famille venait de vivre une journée agréable alors il a cru que ce n’était pas un vrai non. Quand il en a pris conscience, il est sorti de la douche”.

M. A sera jugé coupable et condamné à 4 mois de prison avec sursis. Il devra verser 1000 € de dommages et intérêts à son épouse, de qui il est aujourd’hui divorcé.

 ?? AFP) (photo illustrati­on ?? La famille n’a pas souhaité l’assistance d’un avocat
AFP) (photo illustrati­on La famille n’a pas souhaité l’assistance d’un avocat

Newspapers in French

Newspapers from France