Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Près de 60% des radars ont été vandalisés
Sécurité routière
Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, des dégradations dont l’impact sur la sécurité routière inquiète gouvernement et associations, alors que le nombre de tués sur les routes a chuté en 2018. Conséquence de ces actions contre les radars : le nombre d’excès de vitesse a bondi de 20% en décembre, selon la Sécurité routière. C’est dramatique. Quand on augmente la vitesse, on augmente le nombre d’accidents. Il s’agit de vies et de morts, de blessures, de handicaps”, souligne le délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe. Bien qu’endommagés, un certain nombre de radars continuent de constater les infractions, sous les yeux des autorités impuissantes. “Un radar comporte deux systèmes couplés: un qui mesure la vitesse et l’autre qui photographie. Sur ces radars, la mesure est prise, l’information est envoyée, mais la photo est voilée ou noire” donc inexploitable pour verbaliser, explique M. Barbe. Cette recrudescence inquiète, alors que les autorités ont réussi à inverser la tendance à la hausse du nombre de morts enregistrée depuis 2014 , 3.684 tués en 2017. Le bilan de la mortalité routière pour 2018, attendu fin janvier, s’annonce très positif: avec 3.176 morts sur les onze premiers mois de l’année, la France comptait en novembre 193 tués de moins qu’en novembre 2017, ce qui devrait permettre d’atteindre un niveau proche du plusbas historique de 2013. Ces attaques contre les radars incendiés, tagués, bâchésentendent notamment dénoncer l’abaissement, depuis le 1er juillet, de la limitation de vitesse à 80 km/h sur certains routes secondaires. Cette mesure est, selon ses détracteurs, une nouvelle manifestation du “racket” de l’etat. Pour le gouvernement, elle doit permettre de sauver jusqu’à 400 vies par an. Lundi, Christophe Castaner a promis “aucune complaisance” contre les casseurs de radars. Pour l’endommagement d’un appareil, les sanctions peuvent aller jusqu’à 30.000 euros d’amende et deux ans d’emprisonnement. Une destruction est passible de 75.000 euros d’amende et cinq ans de prison.