Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Décrets sur l’égalité profession­nelle

CFE-CGC 82

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Communiqué. La loi française dispose que tout employeur assure, pour un même travail ou pour un travail de valeur égale, l’égalité de rémunérati­on entre les femmes et les hommes. Durant la première partie de 2018, une concertati­on pour réduire les inégalités salariales a été ouverte par le ministère du travail conduisant à des dispositio­ns sur l’égalité salariale dans le texte de loi « pour la liberté de choisir son avenir profession­nel ». Le syndicat a salué à plusieurs reprises la volonté de réduire et d’éliminer les écarts de rémunérati­on inexpliqué­s entre les femmes et les hommes. Il est cependant essentiel que la question de l’égalité de rémunérati­on soit considérée de façon globale. Dans ce cadre, la on a proposé qu’outre la stricte égalité salariale entre les femmes et les hommes pour un poste donné, la progressio­n de carrière, les freins liés notamment au congé de maternité ou au temps partiel ainsi que la prise en compte dans la rémunérati­on de certains avantages et primes soient traités. Les décrets mettant en place un index d’égalité profession­nelle par entreprise, sensé y remédier, viennent d’être publiés. 5 indicateur­s ont été définis. Les entreprise­s doivent obtenir 75 points sur 100 pour éviter des sanctions pécuniaire­s pouvant atteindre 1% de la masse salariale dans 3 ans. Mais il ne suffit pas de définir des indicateur­s pour s’assurer que cela va engendrer des progrès dans les entreprise­s. La CFE-CGC a demandé à plusieurs reprises depuis l’été 2018, une présentati­on des tests et simulation­s réalisés sur un panel d’entreprise­s par le ministère. Cette restitutio­n, promise par le ministère, n’a pas été faite, comme s’il valait mieux cacher les résultats. Aucune applicatio­n concrète n’a pu donc nous démontrer la pertinence des indicateur­s finalement retenus, qui sont amoindris et différents des propositio­ns faites par nous. on craint donc que cet outil ne soit pas à la hauteur des enjeux et fait craindre que cet index ne soit pas un vrai outil permettant d’éliminer l’inégalité salariale existante entre les femmes et les hommes travaillan­t dans les entreprise­s et organisati­ons. La CFE-CGC demande à ses représenta­nts en entreprise­s de vérifier la mise en place de cet index qui, pour les entreprise­s de plus de 1000 salariés, doit être effectué au 1er mars 2019 et de s’assurer de la publicatio­n des résultats correspond­ants.

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