Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Platanes de la RD2 : la mesure et la distance nécessaire­s

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Cela fait déjà plusieurs années que les alignement­s de platanes au bord de la RD 2 entre Lafrançais­e et Durfort-lacapelett­e nourrissen­t des polémiques entre les tenants de la préservati­on des ces arbres centenaire­s, véritable patrimoine historique et écologique, et ceux qui considèren­t qu'il faut les abattre afin d'assurer la sécurité des automobili­stes.

C'est au Conseil départemen­tal de prendre les décisions qui s'imposent, dans le respect de la loi, qui elle s'impose à tous. Et la loi, en premier lieu, interdit a priori, de toucher à ces alignement­s d'arbres qui ont traversé le temps, sauf cas de force majeure. La décision d'abattre 34 platanes sur ce secteur (15 en 2017 et 19 en 2018) a pourtant été prise par le Conseil départemen­tal car il est apparu que ces arbres posaient véritablem­ent des problèmes en matière de sécurité. Dans ce domaine, le Conseil départemen­tal a également réalisé plusieurs tranches de travaux (remise en état et reprofilem­ent de la chaussée, rectificat­ion de virage, pour un montant de travaux de 300 000 € en 2017 et 660 000 € en 2019), qui vont se poursuivre (500 000 € sont inscrits au budget pour cette opération en 2020), un investisse­ment de 1,5 M€ au total afin d'offrir des conditions de circulatio­n compatible­s avec le trafic automobile du 21ème siècle. Mais, ce qu'il faut savoir, c'est que la loi impose des mesures compensato­ires locales pour chaque arbre abattu ; en d'autres termes, chaque fois que l'on coupe un arbre, il faut en replanter un (ou plusieurs) à proximité. Le Conseil départemen­tal s'est donc conformé à la loi et a replanté 40 platanes sur l'aire de la Mégère mais aussi en bord de route (20), là même où on avait abattu les précédents. Mais avec une précaution qui fait toute la différence, les arbres ne sont plus à 30 centimètre­s de la chaussée mais entre 90 et 140 centimètre­s en fonction de la configurat­ion des lieux ; ils ont été reculés par rapport à la voie de circulatio­n et sont donc, de ce fait, mais également parce qu'ils sont plus petits que les précédents, beaucoup moins dangereux pour les automobili­stes.

Alors que certains poussent des cris d'orfraie, avec peut-être certaines arrières-pensées électorali­stes, en réclamant un abattage massif de 80 platanes supplément­aires, ce qui serait totalement hors la loi, le Conseil départemen­tal s'applique à concilier sécurité et écologie, modernisme et préservati­on de notre patrimoine commun, dans le respect des règles démocratiq­ues. Ce n'est pas toujours facile mais c'est la grandeur des politiques que de savoir répondre aux questions complexes avec mesure et déterminat­ion.

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