Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

«Les visites, les soins non prioritair­es ont été annulés»

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Jean-claude Petiti vit à Terni, une ville située dans la province d’ombrie au centre de l’italie. Il a quitté Montauban il y a un peu plus de deux ans pour aller vivre avec sa compagne, enseignant­e, dans cette belle région que l’on appelle le coeur vert de l’italie.

Une reconversi­on totale puisqu’il travaillai­t pour la biscuiteri­e Poult de Montauban et désormais il est aide-soignant à l’hôpital de Terni. Depuis lundi il nous confirme que la situation a fortement évoluée pour tenter de limiter la propagatio­n du virus:

« Nous avons fermé de nombreux secteurs de l’hôpital pour donner la priorité au traitement de l’épidémie. Les visites, les soins ambulatoir­es non prioritair­es ont été annulés. Il faut un laisser passer pour se déplacer, les contrôles sont nombreux et les contrevena­nts risquent une amende de presque 300 € et trois mois de prison. »

Désormais les Italiens doivent rester chez eux jusqu’au 3 avril pour le moment. Ils ne peuvent rentrer dans les magasins pour s’approvisio­nner que un par un, en gardant une distance de sécurité de 1 mètre. Les écoles sont fermées et toutes les manifestat­ions

Il faut un laisser passer pour se déplacer, les contrôles sont nombreux et les contrevena­nts risquent une amende de presque 300 €

sportives et culturelle­s sont annulées.

Pour Jean-claude Petiti, les italiens semblent résignés et dans l’ensemble respectent les consignes : «Il y a très peu de voitures qui circulent et le parking de l’hôpital ce matin était à moitié vide. Les bars et les restaurant­s sont fermés, et même les messes, qui sont une institutio­n à laquelle il est difficile de toucher dans ce pays, ont été annulées. »

Pourtant, en première ligne dans son travail, il déplore un manque d’informatio­ns, les procédures ont été longues à se mettre en place et il reste encore beaucoup de zones d’ombre : « Il a fallu qu’on s’organise par nous-mêmes, on se sent un peu seuls. »

Et si on lui demande s’il est inquiet : « Pas plus que ça, je crois qu’on en fait un peu trop, en prenant les mesures de précaution­s nécessaire­s, on réduit les risques de propagatio­n et de contaminat­ion. »

Il envisageai­t de venir passer quelques jours de vacances à Montauban et ne sait pas désormais si ce sera possible. S’il est difficile de se rendre en Italie, il n’est pas certain, pour l’instant, que ce soit identique en sens inverse. Souhaitons fortement que nos gouvernant­s aient pris les mesures nécessaire­s pour freiner la propagatio­n de ce virus sur notre territoire.

Nous avons fermé de nombreux secteurs de l’hôpital pour donner la priorité au traitement de l’épidémie

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Jean-claude Petiti en tenue de travail (sans masque pour la photo)

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