Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Le voleur de cuivre fonce et blesse un gendarme

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Vendredi 15 mai, peu après 1 h du matin, les gendarmes sont appelés sur la commune de Caumont suite à une alarme de la société Orange. Deux patrouille­s se dirigent sur le lieu du délit quand l’un d’eux croise un véhicule Renault Master sans plaque. Ils lui font signe de s’arrêter, en vain. Ils alertent alors la deuxième patrouille qui le prend en chasse tout en gardant une certaine distance.

Le conducteur s’est toutefois bien rendu compte du manège. Aussi tard sur ces routes de campagne, l’on ne croise pas autant de monde. A un stop, il effectue une marche arrière et percute violemment la voiture du gendarme puis reprend sa chevauchée jusqu’à être finalement arrêté par l’autre équipage de gendarmes grâce à une herse placée au milieu de la route.

Dans le camion, 300 m de câble volé débité en section de 30 m, soit une centaine de kilos qu’il espérait revendre 4 € le kilo à des personnes peu regardante­s.

Et au volant, Xavier, un Lot-et-garonnais de 44 ans vivant du RSA dont le casier judiciaire comporte déjà 13 condamnati­ons pour de nombreux vols dont un avec violence, usages de faux, outrages, conduites sans permis… autant dire que sa présence au Tribunal en comparutio­n immédiate avait comme un air de déjà vu pour lui : « Tout est exact, mais c’était des véhicules banalisés, sans gyrophare, sinon je ne l’aurais pas fait. Quand j’ai vu que le premier véhicule faisait demi-tour alors je suis parti en accélérant à fond. Je pensais que c’était des gens du coin qui allaient sortir le fusil ou je ne sais trop quoi ».

Mais pour la présidente du Jury, ces explicatio­ns ne tiennent pas : « Lorsque les gendarmes se signalent avec le gyrophare, c’est là que vous enclenchez la marche arrière et les percutez violemment. Et lorsque la deuxième voiture vous demande de vous arrêter, vous n’en faites rien ».

Xavier tente de mettre le doute dans la tête des juges : « J’ai vu les gyrophares, j’ai ralenti, mais il n’y avait personne au milieu de la route alors je suis passé ». Pourtant, une herse se trouvait au travers de la route, et même avec les quatre pneus crevés Xavier tentera encore de s’échapper… pas bien loin. Les gendarmes n’ont pas la même lecture des faits, il n’a pas ralenti.

Le jury suivra les réquisitio­ns du procureur : 2 ans de prison, interdicti­on de posséder une arme durant 5 ans, confiscati­on des scellés et dédommagem­ent du gendarme blessé dans la collision.

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