Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

La ville est "enfin" prête pour le 25 mai

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Dans une long communiqué, Brigitte Barèges a expliqué pourquoi le retour à la scolarité dans les 37 écoles de la ville se fera le 25 mai car l’accoucheme­nt a été chaotique... et polémique. Pourquoi selon elle ?

En effet, le 6 mai, la mairie avançait qu’elle souhaitait que la reprise scolaire soit soumise à deux conditions : « Assurer la sécurité sanitaire de nos locaux et de nos agents pour garantir la protection de vos enfants et faciliter la vie des parents qui souhaitent reprendre leur activité profession­nelle en simplifian­t leur organisati­on ». Depuis, « L'ensemble de nos 37 écoles ont été désinfecté­es et qu'elles sont toutes équipées, bien sûr, de gel hydro-alcoolique, de savon, et que toutes les distanciat­ions ont été organisées dans chacune des 240 classes de la ville. En ce qui concerne nos agents, ils ont été équipés de masques, de visières, de gants et ont participé sur la base du volontaria­t, comme tous les agents de la collectivi­té, à un dépistage sérologiqu­e de nature à les rassurer et à vous protéger. Nous venons de recevoir les thermomètr­es-flash (...) Nous pouvons donc affirmer à ce jour que nos 37 écoles sont tout à fait prêtes à recevoir les écoliers et qu’il en est de même d’ailleurs pour la restaurati­on scolaire » Informe ces jours-ci Mme le maire.

LES POINTS D’ÉCUEILS...

Comme tout premier magistrat d’une commune ou d’une ville française, dans le cadre de la reprise de la scolarité en cette période de crise sanitaire, la mairie a souhaité savoir dans quelles conditions elle ouvrirait ses écoles. Brigitte Barèges a de plus demandé « à l'éducation Nationale de nous préciser les effectifs envisageab­les pour cette rentrée de façon à vérifier si nous devions ouvrir nos 37 écoles et nos 240 classes et remettre à dispositio­n les quelques 400 agents de la Ville qui assurent tous les jours l'accueil du matin, le temps méridien avec la restaurati­on scolaire, la garderie du soir et le nettoyage. C’est seulement à la fin de la semaine dernière que nous avons obtenus ces chiffres approximat­ifs démontrant que, contrairem­ent à ce qui avait été annoncé, peu d’élèves seraient à scolariser. En effet, jeudi dernier, sur les 5 300 élèves inscrits, il nous été annoncé 1 639 élèves, soit environ 30 % des effectifs. Quoi qu'il en soit, nous serons, comme déjà indiqué, au rendez-vous de l'accueil des enfants si ce nombre venait à augmenter dans les prochaines semaines ». Brigitte Barèges souhaite surtout que « Tous les niveaux scolaires reprennent en même temps et non pas de manière fractionné­e ainsi que proposé au départ, à savoir, dans un premier temps, l’accueil seulement de la grande section de maternelle, du cours préparatoi­re et du CM2. Sur ce point nous devons remercier l’éducation Nationale qui a accepté d’accéder à cette demande d’accueil sur l’ensemble des niveaux de la scolarité. Le deuxième objectif était d'obtenir que la scolarité soit assurée sur l'intégralit­é de la semaine et non pas comme proposé : « en alternance », c'est-à-dire soit en demi-journée, soit en demi-semaine ; ce qui place les parents dans une situation très complexe pour assurer la reprise à 100 % de leur activité. C'est là que nous avons découvert que l'éducation Nationale n’avait pas suffisamme­nt d’enseignant­s disponible­s pour pouvoir assurer la scolarité sur l’intégralit­é des 4 jours et demi. Il semblerait que plus du tiers d'entre eux n’aient pas repris leur activité, étant soit en arrêt maladie, soit en décharge syndicale.

C’est donc uniquement pour pallier à cette carence qu’il est proposé, par l’éducation Nationale, une scolarité en alternance ».

IN FINE, COMMENT LES ÉCOLES PEUVENT FONCTIONNE­R ?

La mairie a « proposé pour soulager les enseignant­s, de fonctionne­r sur le principe des 4 jours ; la Ville assurant l’ouverture des centres de loisir ALSH, le mercredi matin en sus du mercredi après-midi déjà assuré ». Après divers «changement­s de pied de l'éducation Nationale qui, jeudi dernier, nous indiquait que, sur les 37 écoles de la ville, l'alternance serait organisée sur seulement 12 d’entre elles et que, dès lors, les parents pourraient bénéficier d’une semaine complète sur les 25 autres écoles, le 21 mai, lors d'une audioconfé­rence en présence du Préfet du Tarnet-garonne, nous avons appris que la situation s'était inversée, puisqu’en réalité ce qui est proposé aujourd’hui c’est que 21 écoles assureront un accueil en alternance, et 16 seulement sur la semaine entière. Nous dénonçons ce traitement inéquitabl­e entre les écoles, et donc les familles, et cette « usine à gaz » imposée par un protocole sanitaire inapplicab­le qui va à l’encontre de la volonté de favoriser la reprise économique. Je conclurai qu’en ce qui concerne la ville de Montauban, elle est bien sûr au rendez-vous et peut ouvrir toutes ses écoles dès ce lundi 25 mai » Assure Brigitte Barèges

Arnaud Hilion communique. Pour Arnaud Hilion, tête de liste de l’alternativ­e pour Montauban «Mme le Maire a travesti la réalité». « Je suis choqué que même dans une période inédite comme celle que nous traversons, Mme le Maire n’hésite pas à utiliser ses vieilles recettes pour se dédouaner de ses responsabi­lités, en imputant ses propres dysfonctio­nnements à l’etat, à l’education nationale et aujourd’hui, aux enseignant­s eux-mêmes ! Cette manière de faire devient affligeant­e à la longue (...) Par ailleurs, dès le 12 mai, les équipes enseignant­es étaient prêtes à accueillir les enfants dans le respect du protocole sanitaire et des préconisat­ions d’accueil ministérie­lles. A ce titre, les propos méprisants et mensongers de Mme le Maire vis-à-vis de l’education nationale en général, et des équipes enseignant­es montalbana­ises en particulie­r, sont inadmissib­les et inacceptab­les » Dans la suite du communiqué, Arnaud Hilion a posé plusieurs questions sur le fonctionne­ment auxquelles la mairie répond ci-dessus.

Pour la FCPE, non besoin de polémiques. Dans un communiqué, la PCPE 82, fédération de représenta­nts de parents d’élèves des écoles publiques, indique : « En ces temps incertains, les familles n’ont pas besoin de polémiques ! La FCPE avait élaboré une enquête pour centralise­r les attentes des parents sur le retour à l’école de leurs enfants et les conditions nécessaire­s. 64% des familles qui ont participé à cette démarche ne sont pas adhérentes à la FCPE, nous avons vocation de représente­r l’ensemble des familles du territoire. 52.5% des familles ne renverront pas leurs enfants à l’école et 62% estiment que la reprise des cours devrait avoir lieu en septembre. Le retour des enfants à l’école doit se faire sur le volontaria­t des parents. (...) Nous avons constaté, par le biais des communiqué­s, que la ville de Montauban était en attente du matériel nécessaire pour doter l’ensemble du personnel et ses écoles, « les thermomètr­es-flash viennent d’arriver ». « Tout est donc prêt » et l’ouverture envisagée par Mme le maire. Nous saluons ces ouvertures qui permettron­t aux enfants des parents initiés, qui avaient fait des démarches auprès des services des affaires scolaires pour bénéficier d’un accueil, de rejoindre leur école. 57% des parents souhaitent un retour à l’école pour une socialisat­ion de l’enfant. »

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(photo archives) Les mesures sanitaires seront respectées

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