Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Mieux vaudrait être né en janvier
Une analysede L’OCDE montre que le mois de naissance d’un élève a un effet sur ses acquis scolaires et sa confiance en lui.
Pour celà elle a analysé les données du programme Pisa, qui évalue, dans 45pays, les acquis des élèves à 15 ans, en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences. Les écarts sont parlants dans les trois domaines.
Si on tient compte des effets de l’origine sociale, on note une différence de 15,6 points en compréhension de l’écrit, pour la moyenne des pays de l’ocde, entre les plus jeunes et les plus vieux d’une cohorte scolaire.
En France, le retard est de 18,5 points entre les élèves nés juste avant fin décembre et ceux nés juste après.
Etre né en janvier facilite donc les choses. Les élèves les plus jeunes d’une cohorte scolaire ont une plus grande probabilité de redoubler en primaire : 8 % des élèves les plus âgés de leur cohorte, nés de janvier à mars, ont déclaré avoir redoublé en primaire, contre 15 % parmi ceux nés d’octobre à décembre. L’écart de maturité entre les élèves est bien sûr plus visible en maternelle, mais les effets persistent. On observe aussi qu’être le plus jeune de sa cohorte a un impact sur la confiance en soi. Une étude américaine a montré, par exemple, que parmi les sénateurs, il y avait une surreprésentation des plus âgés dans leur cohorte scolaire.
Comment y remédier ? Il faudrait une sensibilisation plus importante auprès des parents et enseignants, afin que les élèves plus jeunes soient rassurés sur leur niveau. En Irlande, par exemple, lors des évaluations systématiques, on tient compte du mois de naissance lors de la restitution des résultats.