Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Digue du Malivert : on en reparle...
«Va-t-on devoir vider le lac du Malivert ?» s’interrogeaient avec effroi les moliérains en décembre 2013, à la suite d’une visite, par les services de l’etat, de la digue qui retient ses eaux : en cause, un défaut d’entretien de sa pente abrupte et surtout une suspicion de fuite côté château de Sabatié. La mise en oeuvre, quelques mois plus tard, des travaux d’urgence exigés par les autorités, permettait de surseoir à la menace d’avoir à baisser d’un mètre cinquante le niveau du lac, mesure synonyme d’un été sans touristes sur la plage de sable blanc.
Sept années plus tard, tel le monstre du Loch Ness, le spectre refait surface : en cause, l’alerte donnée, à la veille du confinement, par les piezomètres installés en 2016 pour permettre un suivi de charge hydrométrique à l’intérieur de l’ouvrage : une tranchée au pied du barrage, ouverte le 16 mars, confirmait la présence d’un écoulement «anormal» d’environ 10 M3 par jour.
A l’issue d’une nouvelle réunion tripartite, le 26 juin dernier, des élus, de la DREAL, organisme d’etat chargé de la sécurité des barrages, et des responsables de la Sté AGERIN qui a réalisé les premiers travaux, de nouvelles études ont été lancées et de nouvelles directives données, pour la mise en place, au plus tard en décembre 2021, d’un drain et le réaménagement du déversoir mineur, nécessitant effectivement la baisse du niveau des eaux d’ 1 M à 1,50 M.
De mémoire d’anciens moliérains, une abondante source préexistait au pied de la digue, qui expliquerait la persistance d’infiltrations et exclurait le défaut d’étanchéité de l’ouvrage suspecté par les autorités. Mais le doute est tenace...
« - Tu vois Galinette, on s’est pas assez méfié de ces savants qui parlent comme dans les livres : on aurait dû la boucher cette source, pour l’empêcher de giscler.
- Peuchère, t’as raison Papé, on a fait une vraie cagade ! »