Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

BONJOUR LES DEGATS

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Pour faire face à la crise, le gouverneme­nt a ouvert les vannes du chômage partiel. Avec ce dispositif, le plus généreux d’europe et qui couvre 95% des salariés, l’état évite de mettre des millions de personnes au chômage, tout en préservant le pouvoir d’achat. Paradoxale­ment, le recours massif à l’activité partielle accentue le dysfonctio­nnement d’un marché du travail conçu à l’avantage des « insiders » qui occupent des emplois stables au détriment des « outsiders » qui ont des jobs précaires, notamment les jeunes. Les entreprise­s en période de crise ne renouvelle­nt pas les intérimair­es et les contrats courts. Dans le même temps, la protection des emplois des « insiders » gèle les embauches. Ces deux phénomènes expliquent l’explosion du chômage évoquée par le Président Macron. Pour relancer la machine, il existe des mesures simples et peu coûteuses. Stopper les convention­s collective­s au niveau des branches profession­nelles. La raison est simple : ce mécanisme impose à toutes les entreprise­s de la branche des règles identiques conçues pour des entreprise­s matures au détriment de celles plus jeunes ou plus petites mais qui créent plus d’emplois et embauchent les « outsiders ». Les partenaire­s sociaux devraient s’emparer du sujet, sauf que, ils ont intérêt à ne rien changer : la gestion des structures des branches profession­nelles leur assure des ressources financière­s importante­s. La deuxième mesure concerne les jeunes, grands perdants du gel des embauches. Il faudrait mettre en place dans les lycées des stuctures chargées de créer un lien avec les entreprise­s locales. Sur le modèle du service entreprise de Pôle emploi. Où des conseiller­s rencontren­t des patrons pour comprendre leurs besoins en recrutemen­t. Ce qui permet de diriger les chômeurs vers des entreprise­s qui peinent à trouver des candidats. Mais, l’on peut s’attendre à une farouche opposition du corps enseignant. Touche pas à mes élèves ! Vous n’êtes pas les bienvenus dans ma citadelle ! Le Japon a instauré depuis les années 50 un système similaire avec des résultats probants. En France, ce serait une vraie révolution pour l’éducation nationale. Mais, il y a longtemps que dans ce milieu on ne fait pas de révolution. Plan, plan, cool, cool…. Ce serait pourtant d’un grand secours pour nos jeunes !

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