«ON A ÉTÉ EN PREMIÈRE LIGNE»

On leur en demande toujours plus. Si la plupart tiennent encore, c'est parce qu'ils aiment leur métier. Comme une passion qui les aide à se lever le matin et à relever tous les défis qui se présentent à eux au quotidien. Eux, ce sont les aides à domicile. Rencontre avec Stéphane Denardi, directeur de L’ADMR de Tarn-et-garonne, pour faire le point sur la situation locale.

On leur en demande toujours plus. Si la plupart tiennent encore, c'est parce qu'ils aiment leur métier. Comme une passion qui les aide à se lever le matin et à relever tous les défis qui se présentent à eux au quotidien. Eux, ce sont les aides à domicile. Normalement, ils sont répartis en trois catégories : les agents à domicile (A), les auxiliaires de vie (B), les agents diplômés (C). Ça, c'est en théorie. Dans les faits, toutes les missions se mélangent.

On les prend pour des femmes de ménagel les salaires évolus peu. Ce qu'ils dénoncent toutes, c'est un salaire trop faible, la plupart du temps à la limite du Smic. Mais pas seulement. Elles passent énormément de temps sur la route et n’ont pas assez de temps pour s'occuper des personnes à commencer à 7 h pour, parfois, finir à 20 h, c'en est trop pour ces agents en colère. Une situation qui s'explique par une mise à disposition un week-end sur deux. Elles veulent intégrer le secteur de la santé, et pas celui du social. Entre la toilette, les repas, le ménage, la vaisselle, les courses, le linge, le lit… elles ne s'en sortent pas : « On vide les chaises percées, on vide des poches urinaires ... on fait vraiment des tâches d'aide-soignante!»

Et si les contrats se multiplient, le personnel, lui, ne grandit plus.

Une nouvelle fois, les aides à domicile tirent la sonnette d'alarme, le secteur peine à recruter. Avec des cas jugés de plus en plus lourds dans les foyers. Celles qui sont allées au front pendant l'épidémie et qui se sont débrouillées pour être équipées de masque et de gel espèrent que leur cri du coeur sera entendu.