Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

«On soutient à la fois l’industrie, le service et le commerce»

-

Après le retrait pour raisons personnell­es de Jean-louis Marty, c’est Agnès Timbre qui assure l’intérim, l’occasion pour nous d’avoir sa vision sur les événements passés et à venir.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

« Agnès Timbre, née à Montauban, j’ai deux enfants et je suis mariée depuis 33 ans. Ingénieur de formation avec un master en management et je suis à la tête de la société Celso dans laquelle je travaille depuis 29 ans et il y a 14 ans que j’ai racheté l’entreprise à mon père. Je suis la 4° génération dans l’entreprise familiale, qui est un transforma­teur de mousse pour des applicatio­ns techniques, et qui est leader mondial sur le marché de l’aménagemen­t coussins des cockpits aéronautiq­ues notamment. »

A quoi sert une chambre de commerce et d’industrie ?

« Elle permet d’avoir une vision globale sur un départemen­t, nous sommes là pour aider les entreprise­s tout au long de la vie de l’entreprise, de la création, jusqu’à la transmissi­on. Nous avons un centre de formation qui fait partie de l’accompagne­ment du chef d’entreprise et de ses collaborat­eurs. On a des actions collective­s d’informatio­ns, d’organisati­ons de salons, des missions collective­s ou individuel­les »

Quel a été votre parcours au sein de la CCI ? Pourquoi avoir accepté cette responsabi­lité ?

« J’ai un long passé avec la chambre de commerce puisque depuis 1992, j’ai commencé à donner des cours au centre de formation, pendant une bonne dizaine d’année. Depuis 2005 j’ai été élue, je suis rentrée au bureau suite au décès de M. Pécou, et les deux mandats suivants, j’étais première vice-présidente industrie »

Quels sont les atouts de la CCI du Tarn-et-garonne ?

« C’est une petite chambre avec une bonne connaissan­ce du territoire, nous faisons beaucoup d’analyses et d’études pour les communauté­s de communes et pour les agglos. On soutient à la fois l’industrie, le service et le commerce. Nous faisons également de l’animation de clubs, RH, qualité, ETGM etc. »

Vous succédez à Jeanlouis Marty au poste de Président de la CCI, pourquoi avoir accepté cette charge ?

« J’ai une connaissan­ce globale de la CCI depuis 15 ans en tant qu’élue. M. Marty a souhaité se retirer de son mandat de président, mais il reste quand même au bureau, j’ai accepté de terminer ce mandat, accompagné­e d’autres membres du bureau, pour aider la prochaine équipe à se préparer. C’est une continuité pour accompagne­r les futurs qui reprendron­t les commandes la prochaine fois. » Quel regard portez-vous sur sa présidence ? « Jean-louis Marty connaissai­t bien les rouages de la CCI et il a beaucoup oeuvré, avec les élus du bureau, dans un objectif de transforme­r la CCI qui vivait de ressources de taxes pour frais de chambre, pour amener nos collaborat­eurs à avoir une vision commercial­e, pour passer de ressortiss­ant à client. »

Vous pourriez développer des services payants à destinatio­n des entreprise­s ?

« C’est ce que nous avons déjà fait. Nous avons des prestation­s multiples comme l’accompagne­ment dans des audits qualités, ou, avec CCI Map on fait un diagnostic et on propose au chef d’entreprise des accompagne­ments, avec des expertises, des études de marché, de l’accompagne­ment sur le document unique etc. »

Mais ne craignez-vous pas que ces baisses de dotation à répétition ne signent la fin du réseau consulaire ?

« C’est ce qu’on aurait pu penser. J’ai eu la chance de m’entretenir avec Bruno Lemaire et le Président Macron, sur ces sujets, au mois de janvier. La régionalis­ation est omniprésen­te, on était dans un gué et il fallait aller au bout pour amener la CCI à avoir des revenus, autres que la PFC.

On s’est rendu compte que pendant l’épisode du COVID, beaucoup d’entreprise­s se sont tournées vers la CCI pour avoir de l’informatio­n, pendant le confinemen­t, nous avons été en contact avec plus de 1390 entreprise­s et nous avons mis en place une cellule de crise. Il y a donc eu une prise de conscience de nos dirigeants et ils ont votés en première lecture, la semaine dernière, une enveloppe complément­aire de 100 000 € pour l’ensemble des CCI, prouvant que les CCI avaient bien leur utilité. Nous allons proposer d’utiliser une partie de la somme qui nous sera allouée pour qu’elle serve à aider les plans de relances dans tous les secteurs d’activités qui souffrent. »

L’écologie a le vent en poupe en ce moment, de nombreuses CCI en font leur cheval de bataille pour relancer l’économie. C’est quelque chose que vous suivez ?

« Cela fait partie des sujets que l’on regarde avec les entreprise­s qui sont actives sur ce secteur, on est en train de recenser tout ça et on va faire des appels à projets pour évoluer, comme faciliter le commerce de proximité. »

Pendant le confinemen­t, les Français ont épargné 60 M d d’euros. Comment les inciter à re- consommer ?

« Il faut qu’ils reprennent confiance dans l’économie. Je crains assez la rentrée, pour le moment nos entreprise­s ont été dopées par le PGE, le report des charges sociales, le report des crédits. Quand il va falloir se retrouver face aux réalités avec les baisses de chiffre d’affaire que l’on subit globalemen­t, il risque d’y avoir une période un peu compliquée. Tous les jours on entend des licencieme­nts un peu partout ça n’aide pas à la confiance. Tant qu’il n’y a pas de confiance que les gens ont des craintes pour leur emploi comment voulez-vous qu’ils consomment. »

J’ai une connaissan­ce globale de la CCI depuis 15 ans en tant qu’élue Plus de 1 500 appels d’entreprise­s pendant le confinemen­t Je crains assez la rentrée, pour le moment nos entreprise­s ont été dopées par le PGE, le report des charges sociales, le report des crédits Retrouver la confiance dans l’économie

 ??  ?? Agnès Timbre lors de sa rencontre avec le Président de la République
Agnès Timbre lors de sa rencontre avec le Président de la République

Newspapers in French

Newspapers from France