Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
190 communes sont déjà en restriction d’eau
Le préfet Pierre Besnard recevait la presse pour faire le point sur la situation : «On a souvent parlé de l’eau pour des problématiques agricoles, depuis quelques années il y a eu une évolution, parce que l’on rentre aussi dans des difficultés concernant l’eau humaine, l’eau potable. On est une des régions qui gagne le plus de population et en même temps, de par le réchauffement climatique, a le plus de problème d’eau. Il faut donc mettre en place une politique de sobriété et d’efficience de la gestion de l’eau. Il faut prendre conscience que, dans ce département, la problématique de l’eau va en s’accroissant, qu’il faut donc en modérer les usages. Cela doit se faire avec pédagogie.»
Lors d’un épisode de sécheresse, il est nécessaire de s’assurer qu’il reste suffisamment d’eau dans les cours d’eau. Ceci pour assurer leur préservation, mais aussi pour garantir les usages prioritaires et les usages avals. Chaque préfet de département a pour cela le pouvoir de prendre des mesures de restrictions des usages de l’eau issue du milieu naturel.
Afin de déterminer précisément le moment où des restrictions s’imposent, les cours d’eau sont suivis attentivement par les services de l’etat et établissements publics compétents. Les grands cours d’eau comme le Tarn ou la Garonne sont équipés de stations de mesure du débit en continu, l’état des plus petits cours d’eau est surveillé lors de tournées de terrain. Dans le département, durant l’été, ces arrêtés sont pris chaque semaine, si nécessaire, pour application à compter du samedi matin. de la ressource en eau et comme à chaque début d’été le Préfet a été amené à prendre des restrictions de prélèvement sur le milieu naturel (pompage en rivière, puits,...)
Les restrictions sur les petits bassins-versants, qui ne bénéficient pas de lâchers d’eau pour les réalimenter, ont commencé le 1er juillet 2020 et se durcissent peu à peu, en l’absence de pluies significatives depuis plus de 3 semaines. Ainsi, à ce jour, c’est environ la moitié des bassins versants qui connaissent des restrictions
Si les agriculteurs sont les premiers concernés par ces restrictions qui se traduisent par une diminution du nombre de jours où l’irrigation est autorisée (allant de 2 jours à une interdiction totale), les autres usagers sont également soumis à des restrictions pour les utilisations de l’eau non prioritaires (arrosage de potagers, d’espaces verts, de terrains de sports, lavage de véhicules, remplissage des piscines…)