Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

«Les aides à la personne ont été en première ligne»

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L’ADMR est une associatio­n nationale, loi 1901, créée en 1945 après la Seconde Guerre Mondiale pour aider les femmes dans les zones rurales. Elle a deux objectifs: services d’aide à la personne, création d’emploi de proximité.

Pouvez-vous nous présenter la fédération de Tarn et Garonne ?

Stéphane Denardi : «La Fédération ADMR de Tarnet-garonne accompagne 12 associatio­ns qui intervienn­ent dans 165 communes du départemen­t. Elle se compose de 70 bénévoles : ils sont la source de vie de l’associatio­n locale, à l’écoute de chaque personne (clients et salariés) ; 330 profession­nels salariés : encadrés par les bénévoles, ils accompliss­ent les prestation­s de services pour les clients avec qui ils nouent une relation de confiance ; Au service de 2 798 clients : ce sont les femmes et les hommes auxquels on dédie l’ensemble des missions des bénévoles et du Personnel ADMR ;

25 personnes composent l’équipe fédérale et administra­tive : elle accompagne les associatio­ns locales dans la réalisatio­n de projets. Elle leurs apporte un soutien administra­tif, technique et financier. Elle forme ses bénévoles et ses salariés de terrain. »

Quel est votre domaine d’interventi­on ?

« Nous intervenon­s sur quatre grands domaines : l’entretien de la maison, enfance et parentalit­é, services et soins aux seniors, accompagne­ment du handicap. »

Vous avez vraiment un métier de contact comment ça c’est passé avec l’épidémie ?

« Ça a été très difficile au départ,tout le monde a été pris de cours, nous n’avions pas de masques, puis le Conseil Départemen­tal, que je remercie, nous a trouvé des masques via L’ARS. Ce qui nous manque aujourd’hui ce sont des gants. Même si notre secteur d’interventi­on va de la naissance à la fin de vie, 80 % de nos interventi­ons concernent les personnes âgées, nous avons donc convenus de n’intervenir que sur les services d’aide à la personne. Il faut savoir que bien souvent ce sont des personnes très isolées qui ne voient que le facteur et l’aide à domicile.

Les services d’aide et d’accompagne­ment à domicile connaissen­t des difficulté­s financière­s, c’est également votre cas?

Nous sommes une structure autorisée par le Conseil Départemen­tal, nous devons donc produire un budget de la structure. Nous proposons un prix de revient, si par le passé nous avions un tarif sous évalué, depuis deux ans nous avons un tarif raisonnabl­e qui ne nous fait pas perdre de l’argent. Si notre principal métier reste le ménager nous essayons de nous diversifie­r, avec de la télé assistance, du portage de repas, du jardinage et du bricolage.

Vous avez dû avoir une diminution de votre activité pendant le confinemen­t ?

Nous avons perdu 40 % de notre activité, de 20 000 heures par mois on est tombé à 12 000 heures. On a pu bénéficier du chômage partiel.

Le personnel soignant a bénéficié d’une prime estce aussi le cas pour votre personnel d’interventi­on?

Le médico social, le personnel d’interventi­on à domicile faisait partie des personnels mobilisés par l’état pour pouvoir intervenir auprès des personnes fragiles.

Après une discussion avec l’état il a été décidé qu’elle serait à la charge à 100% du Conseil Départemen­tal. Le personnel va donc toucher une prime variant entre 500 et 900 €, par rapport au montant des heures non réalisées qui sera versée sur le bulletin de salaire du mois de juillet.

Les aides à domicile veulent que leur travail soit reconnu. Cela passe par une revalorisa­tion des salaires ?

Il y a une volonté au niveau de la branche de dépoussiér­er ce secteur, nous attendons avec impatience la loi grand âge et il devrait y avoir une remise en question.on espère avoir rapidement une revalorisa­tion des grilles salariales.

Vous avez des difficulté­s à trouver des salariés ?

Oui, déjà par le fait des salaires qui sont tributaire­s d’une convention collective. Nous avons 80 % de femmes, mais les hommes commencent à être de plus en plus nombreux.

Que diriez-vous à un jeune qui hésite à s’engager dans cette branche ? Quel conseil lui donneriez-vous ?

Nous proposons plein de possibilit­és avec des formations variées, il faut avoir la foi, aimer les relations humaines, le contact avec son prochain, c’est une façon de se rendre utile envers son prochain par rapport à des personnes qui ont besoin d’un service sans lequel elles ne pourraient pas rester dans leur domicile et seraient obligés d’aller dans des structures spécialisé­es. Il se crée des liens entre les gens.

Ça a été très difficile au départ,tout le monde a été pris de cours Depuis deux ans, nous avons un tarif raisonnabl­e qui ne nous fait pas perdre de l’argent Il faut avoir la foi, aimer les relations humaines, le contact avec son prochain

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Stéphane Denardi, directeur de la Fédération Départemen­tale

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