Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
La préfète rencontre le Collectif Violences 82
Dans le cadre des manifestations autour du 8 mars, la préfète de Tarn-et-garonne a souhaité rencontrer le Collectif Violences 82 afin de réaffirmer le rôle essentiel des réseaux associatifs locaux qui constituent le bras armé de l’état pour mener au plus près des populations la politique de lutte contre les violences faites aux femmes.
Le Collectif Violences en Tarn-et-garonne, constitué en 2013, s’articule autour du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF82) et du Planning Familial initialement, puis est rejoint par l’association montalbanaise d’aide aux réfugiés (AMAR) et Espace et Vie, enfin par l’union départementale des associations familiales (UDAF) quand cette structure a collaboré à la création de la coordination VIF (Violences Intra Familiales).
Récemment, l’association Escales Confluence de Moissac a souhaité adhérer au Collectif. Sa participation deviendra effective courant 2021.
Ce collectif s’est fixé trois objectifs :
- mener des actions de communication (à l’occasion des 8 mars et 25 novembre), sur le champ des droits des femmes et de la lutte contre les violences qui leur sont faites, afin de rendre visible la problématique et de faire évoluer les mentalités,
- donner à voir les solutions qui existent sur le territoire et les relais associatifs à l’oeuvre et de - regrouper les publics accueillis par chaque structure à cette occasion, en créant une dynamique qui s’inscrive dans le travail de reconstruction entrepris auprès des victimes et de leurs enfants.
L’egalité entre les femmes et les hommes a été déclarée Grande Cause du Quinquennat par le Président de la République en 2017 avec une priorité marquée sur la lutte contre les violences faites aux femmes.
En Tarn-et-garonne, l’action de l’état s’est structurée autour d’un observatoire sur les violences crée en 2013 qui regroupe aujourd’hui plus de 50 membres et la totalité des réponses locales en matière de violences. Il sert de cadre à la mise en oeuvre départementale de la politique publique de lutte contre les violences.
A la suite du Grenelle des violences conjugales organisé en 2019 qui s’est traduite en Tarn-et-garonne par l’organisation de 10 rencontres territoriales regroupant élus et professionnels, de nouvelles réponses à ces phénomènes ont été mises en oeuvre :
- un référent violences a été nommé au sein de chaque préfecture
- en matière de protection des victimes ont été mis en place : le Bracelet Anti Rapprochement (BAR), la levée du secret médical, les filières d’urgence au sein des tribunaux, la création des centres régionaux de prise en charge des auteurs de violences, les réquisitions immédiates des armes à feu ou armes blanches lors du dépôt de plainte…
Cette mobilisation a connu une résonance particulière durant les périodes de confinement où l’ensemble des acteurs ont souligné une augmentation notable de l’activité.
Cela s’est traduit en Tarnet-garonne par une augmentation des interventions des forces de l’ordre : + 23,7 % en progression annuelle 2019/2020, pour les forces de police et de gendarmerie confondues, ce qui représente près de 4 interventions par jour en moyenne.
Dans ce contexte, plus que jamais les missions d’accueil, d’accompagnement, d’orientation et de prise en charge des victimes et de leurs enfants sont déterminantes pour la qualité des réponses attendues.