Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Ne pas céder au découragement
Assemblée Générale de la Maison d’isis
La dernière AG en présentiel de l’association a eu lieu le 12 mars 2020 juste avant le premier confinement. En 2021, les adhérents ont été invités à voter par correspondance les rapports d’activité et de trésorerie et à procéder à l’élection des administrateurs renouvelables.
La présidente Ginette Pondarrasse : « Pendant les deux années qui viennent de s’écouler, les contraintes sanitaires qui se sont rajoutées à nos échecs successifs ont été stressantes. Nous avons eu le sentiment d’avoir été victimes d’une injustice. L’incertitude, les sentiments d’insécurité et d’impuissance, ont provoqué des périodes de fatigue et de découragement.
Malgré tout, nous avons continué notre chemin par des efforts soutenus. »
Le premier objectif de La Maison d’isis c’est bien sûr de trouver un lieu avec un bailleur qui leur permette de grouper leurs logements où elles pourraient s’entraider, se stimuler et lutter contre l’isolement. Elles se placent toujours dans cette voie qui a sa place entre L’EHPAD et le domicile, et qui soit accessible aux petits et moyens revenus. Elles écartent aussi la solution des résidences senior privées que leurs tarifs réservent à des revenus très confortables et qui transforment les résidents en consommateurs de services, ce qui ne correspond pas à leur philosophie de rester acteurs et libres de leurs choix de vie.
Le deuxième objectif c’est l’étude du bien-vieillir par la prévention et l’information en nous entourant de spécialistes qui interviendront ponctuellement et sous forme de conférences ouvertes à tous nos adhérents. La R.A.P. continue avec les chercheurs : après le séminaire du 31 janvier sont projetés les voyages d’étude en Belgique et en Allemagne.
A la suite des révélations sur les dysfonctionnements dans plusieurs EHPAD, la lumière a été mise sur des projets comme celui de la Maison d’isis.
Ginette Pondarrasse : « Il s’en est suivi un véritablement déchaînement médiatique qui nous a submergées : des journalistes nous ont appelées pour des interviews avec un effet boule de neige qui est devenu viral dans la presse écrite et audio-visuelle. Nous avons reçu, chaque jour, des dizaines d’appels et de messages sur notre adresse mail ou sur notre page Facebook.
Après les journalistes, nous avons reçu des propositions de fonciers dans des départements voisins ou plus lointains, des propositions de services : architectes, structures d’accompagnement ou de création d’habitats groupés en colocations, des demandes d’échanges d’expériences et aussi des encouragements et des félicitations pour notre projet. Des soignants, en souffrance dans des EHPAD, se disent prêts à intégrer une structure cultivant nos valeurs où ils pourraient exercer leur profession avec la bienveillance et la bien traitance des résidents.
Nous avons essayé de répondre à la plupart en espérant que cela ferait bouger les lignes ; mais il est encore trop tôt pour en mesurer les effets. »
A l’heure actuelle, l’association est toujours dans l’attente d’un porteur de projet qui supporte financièrement la construction d’un bâtiment dont les membres seraient les locataires respectueux des lieux, garantissant le paiement des loyers par leurs revenus stables.