Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Toulouse-paris en TGV en 8 h !

- Jean-paul Damaggio

Le jeudi 24 mars le TGV 8516 Toulouse-parismontp­arnasse est annoncé à l’heure à 16 h 45 pour un départ à 17h 28 quai 1 à la Gare Matabiau à Toulouse. En arrivant quai 1 la situation est bien différente ! Une foule qui attend. Des trains supprimés. Les haut-parleurs annoncent un incident sur un train de fret au niveau de Montbartie­r et donc un retard d’environ 20 minutes. Au bout de dix minutes il est annoncé qu’ils cherchent toujours un moyen de régler le problème mais le retard reste de 20 minutes, puis de 30 puis de 40. La lueur d’espoir c’est qu’à 17h58 un TER arrive enfin de Montauban avec une heure de retard. Des voyageurs bloqués qui ont attendu tout ce temps !

Pour un TGV qui devait partir à 17 h 28 les voyageurs peuvent enfin se reposer dans le train à 19 h ! Ils imaginent que la galère s’achève. Ils arriveront à Paris avec 1h 30 retard et la foule des TER va pouvoir rentrer chez elle après une dure journée de travail. Les uns les autres se racontent les exploits de la SNCF, trains supprimés, retards permanents, correspond­ances ratées…

Pour le TGV, le plus grave se produira ensuite. Sur les LGVS la maintenanc­e se fait la nuit et en particulie­r à Massy, en conséquenc­e vu le retard du train, le TGV va devoir être détourné ! Il n’était pas possible d’arrêter les travaux à Massy ?

Donc à St Pierre des Corps, le TGV quitte la LGV et va se retrouver à Orléans pour prendre la bonne et vieille ligne POLT ! Au total avec 8 h de retard le TGV entre en gare de Montparnas­se à une heure où le métro ne fonctionne plus…

Faut-il en déduire que la ligne LGV devient encore plus urgente ? C’est ce que pourraient répondre le trio Moudencdel­ga-chauzy. Une façon de conclure que je ne partage pas. Si en effet avec la LGV le TGV n’aurait eu aucun problème, pour le TER la situation aurait été aussi catastroph­ique comme pour le fret. De plus s’il faut attendre dix ans pour soulager l’univers TGV… Avec beaucoup moins de 14 milliards d’euros, que de miracles pourraient être faits pour améliorer l’existant côté fret, côté TER et donc côté intercités (l’intercité Toulousepa­ris par Limoges était lui aussi bloqué) ! Améliorer l’existant c’est un bien global pour le train. Un exemple ? Avec un système de signalisat­ion moderne qui permet d’augmenter la circulatio­n des trains la situation évoquée aurait déjà pu être nettement améliorée ! J-P Damaggio

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